Je sais exactement quand vous allez être insatisfaits cette année, et même pourquoi !
Comment ça ?! Eh bien, je reviens du Mexique et je n’ai qu’à regarder ce que j’aurais pu faire pour être insatisfaite ou malheureuse avant, pendant et après mon voyage.
C’est pas sorcier, plutôt que répondre à ce que j’ai le goût de vivre, je n’avais qu’à laisser mes « ne pas » brimer mes élans, étouffer mes besoins, museler mes inspirations et faire fi de mes limites afin d’éviter ce que je ne veux pas vivre (l’inconnu, l’erreur, l’inconfort, l’effort, la déception).
Imaginez un nageur qui, au lieu de concentrer ses énergies sur son but, les utilise pour éviter la moindre vague!
Pour ce voyage, j’avais des bonnes raisons de vouloir esquiver les vagues !
D’abord la pièce de résistance : quand le vol n’est pas direct, voyager en avion prend pour moi des allures d’épopée à la Indiana Jones!
Genre devoir trouver une place pour dormir au Pakistan, en pleine nuit, avec mon bébé de 13 mois sous le bras et une seule couche de rechange, alors que mes bagages s’envoient en l’air entre Amsterdam et Bombay parce que j’ai manqué ma connexion…
Pour me rendre dans les montagnes du Mexique, je devais changer d’avion 2 fois. Que de belles surprises en perspective…
Je n’avais qu’à « ne pas » partir du tout, c’est moins de trouble!
Il suffisait de faire la sourde oreille à la sensation subtile – un mix de réchauffé et d’éteint- qui m’indiquait que quelque chose clochait pour moi à l’idée de passer les Fêtes à Montréal.
D’ailleurs, pour éviter tout inconfort, j’ai failli m’écraser dans le lazyboy du « bof ! c’est juste un p’tit malaise » et refouler mon goût de dépaysement dans un lieu coloré et inspirant.
C’est pas grave, je me serais juste sentie moins allumée et nourrie au retour de mes vacances…
Une fois cet élan sauvé du lazyboy, ça aurait été un jeu d’enfant de me contenter d’un à peu près, pour « ne pas » faire l’effort et « ne pas » prendre le temps de trouver un endroit qui épouse mes goûts et mes besoins.
C’est pas grave, j’aurais juste été un peu frustrée et insatisfaite tout le long du voyage et je serais passée à côté de la joie de la pleine expression de soi.
Une fois ces peccadilles réglées, j’avais d’autres belles occasions de gâcher la sauce.
Rendue à San Miguel, pour éviter l’inconfort de l’inconnu et faire durer le malaise, j’aurais pu attendre 2 ou 3 jours avant de m’aventurer dans la ville avec ses rues étroites et tortueuses. Je me perds aussi facilement qu’une aiguille dans une botte de foin et je ne connais pas l’espagnol !
C’est pas grave, j’aurais juste vu ma crainte de l’inconnu grandir d’heure en heure pendant que mon envie de découvrir les beautés de cette ville faisaient les cent pas dans le cachot d’un « ne pas ».
Ce n’est pas tout, j’aurais aussi pu « ne pas » aller vers les gens que je ne connaissais pas pour « ne pas » vivre de rejet ou de déception.
C’est pas grave, je me serais juste ennuyée pendant de longues heures inoubliables et je me serais sentie seule mais que veux-tu, c’est comme ça !
Ah, et ça aurait été si tentant de ne pas offrir à une famille espagnole, de passage à la Casita où j’habitais, de cuisiner le repas du Jour de l’An pour eux, au cas où mon plat ne serait pas à leur goût !
C’est pas grave, j’aurais juste raté une occasion de multiplier mon bonheur par 8 en faisant des heureux et le plaisir de les voir boire ma sauce aux fruits de mer à même l’assiette !
Enfin, j’aurais aussi pu ne pas m’écouter quand j’avais besoin de repos et de solitude et me forcer à répondre aux invitations de tout le monde.
C’est pas grave, je serais juste revenue un peu vidée, avec une pointe de ressentiment.
Voilà pourquoi je prédis qu’à chaque fois que vous laisserez vos « ne pas » emprisonner vos élans, besoins, vérités, inspirations ou limites, vous serez insatisfaits !
Alors qu’allez-vous faire pour suivre la trace de ce qui vous allume plutôt que celle de vos « ne pas » dans l’avenir?
Quel besoin, quel élan, quelle inspiration allez-vous oser suivre ? Écrivez-le moi!
De mon côté pour continuer à écouter mes élans qui m’incitent à terminer et illustrer mon prochain livre, à créer des chansons pour un spectacle, à soutenir le groupe d’improrelations qui se poursuit de manière imprévue par courriel – pour la plus grande joie de tous -, je devrai écrire un billet aux 3 semaines et non aux 2 semaines.
Mais ne vous inquiétez pas, je continuerai de répondre à vos questions et vos commentaires, alors ne vous gênez pas pour m’en envoyer.
D’ailleurs ils m’ont beaucoup aidé pour mon prochain livre, merci!
Deux semaines plus tard, je lis ton billet, enfin.
Je savais que je l’avais laissé en plan, dans tous mes courriels non lus.
Tu résumes si bien tous ces moments de vie où c’est si facile de rester coïncée dans mes « ne pas ».
C’est presque rendu un mode de vie…c’est pas grave…une vie à passer à côté de ….quelle tristesse.
Une envie folle d’aller vers les élans de mon cœur.
Merci Denise, l’élan de ton billet si vrai m’inspire.
Suis ton envie folle d’aller vers tes élans de coeur Jojo, c’est un guide sûr qui va t’ouvrir à un univers convivial, ingénieux et généreux.
Denise
Je réalise que les « ne pas » me coincent et les « pas de l’avant » me donnent de la vie. Tout ça fait partie de lâcher le contrôle sur l’inconnu pour moi. L’inconfort passe encore, mais le contrôle! Ouf! Grand saut…
Merci Denise, ton billet inspire la vie!
Marie-Paule
Bienvenue Marie-Paude, oui grand saut mais pas dangereux une miette quand on le fait en douceur parce qu’on se pose au fond de soi, dans sa vraie nature coulante et vibrante!
Là, maintenant, dans la minute même, ta chronique est exactement ce que j’avais besoin de lire/entendre.
Des « ne pas » je n’ai que cela qui habitent mon esprit depuis quelques temps, face à un désespoir qui a pris naissance parce que je doute. Je doute de beaucoup de choses, mais je doute surtout qu’un jour, je verrai le fruit de mes écrits être publiés. Je doute – là, maintenant – que j’ai le talent qu’il faut… même si écrire est l’une des plus belles choses que j’aie dans mon univers et que les mots sont aussi vital que l’air que je respire.
Je doute parce que je veux trop… je crois! Je doute parce que j’ai peur… je crois!
Tes mots ont calmé ces peurs, ont mis un frein à cette tempête qui faisait rage dans ma tête, ont soufflé cette angoisse qui avait pris place dans mon coeur.
Merci! Simplement Merci d’être passée dans ma vie ce soir!
Ça a l’air que ma chronique tombe pile pour plusieurs, ça me fait vraiment plaisir, merci de me le dire Lucille, c’est stimulant!
Oui, ce n’est pas toujours évident de suivre ses élans quand on ne reçoit pas la réponse souhaitée.
Il faut prendre le temps d’embrasser sa déception ou sa peur avec coeur pour ne pas laisser ses ne pas prendre le dessus sur ses élans créateurs.
Et, on mêle souvent notre valeur personnelle à nos créations et ça rend ça tellement plus difficile.
Alors comme les mots sont essentiels pour toi, ne les laisse pas se faire prendre au piège dans un « ne pas ».
Bonne écriture!
Denise
Hummm.. Ne pas… comme ne pas vouloir écrire malgré le bien que ton billet me fait en me montrant le chemin? Ne pas laisser entrer la simplicité de ton message? Ne pas avouer combien j’ai besoin de toi. Ne pas prendre soin de moi en me couchant à des heure raisonnable?
Tellement de ne pas, qui me garde prisonnier dans mon mental…
Merci de ton billet Denise, merci du temps que tu prends pour le bonheur de tous et le mien, merci de ta ferme douceur et de ton amour.
Tien! J’ai des « ne pas » qui fondent…
Pierre xxx
Bienvenue et merci de ta reconnaissance, c’est bon de savoir que ce que je vous offre fait une si belle différence pour vous.
Comme tu dis Pierre, nos « ne pas » nous gardent dans le mental isoloir et c’est dommage car on passe à côté de ce qui nous allume et nous comble.
Le bonheur est dans les prés verts du corps vibrato: celui qui vibre quand on s’abandonne à ce qui nous fait du bien et à ce qui nous entoure.
Denisexx
Oh! oui Carlo, les fleurs! Je les regarde avec tant de joie!
Denise, ton billet me fait tant de bien! En plus de me faire rire et sourire. Cool comme tout. Si simple. Tu trouves des façons tellement simples et colorées pour nous mener au chemin du coeur. Je ne peux que te dire merci! Merci aussi parce que grâce à ton aide, j’ai évité plusieurs insatisfactions lors de mon récent séjour dans le Sud.. mais pas toutes! Avoir lu avant, j’aurais peut-être pu éviter certains écueils!
Alors dans cette période remplie de nouveautés et de possibilités créatrices et amoureuses – ou les inconnus et les inconforts sont multiples – je vais garder l’oeil ouvert pour les « ne pas »… et plutôt suivre mes élans dans le respect de mes besoins et de mes limites.
C’est inspirant de te lire et de te voir si simplement nous dire où tu en es.
Eugénie XXX
Bienvenue Eugénie! Oui, quand on accepte d’être où on est et de suivre nos élans, tout devient plus simple et on découvre tellement de choses, entre autre la faculté de s’émerveiller de tout et de rien.
Denise xxx
Ah oui….ta photo me donne le tellement le goût de partir….d’être prêt des fleurs…je m’ennuie tellement de mes fleurs Denise…bon je pense que je vais aller m’en acheter aujourd’hui….
Puis quelles fleurs as-tu choisies? En as-tu offert une à quelqu’un?
Je vais prendre ton billet comme un cadeau et le laisser germer en moi….mon premier élan de »ne pas » t’écrire par peur de ne pas dire la bonne chose….eh bien je ne le laisse pas s’installer….je veux continuer de plonger dans le vide et surtout faire confiance à la vie….c’est un cadeau que je me dois et que je dois aux autres autour de moi…..j’ai le goût d’être »présent » pour les autres Denise, même si c’est pas toujours ce qu’ils veulent ou ce que je trouve facile à faire…ti amo
Gianxxx
« c’est un cadeau que je me dois et que je dois aux autres autour de moi »
C’est tout à fait ça Carlo!
Par chance que tu n’as pas laissé ton élan se faire manger tout rond par un « ne pas », tu nous aurais privé de ce que tu as à apporter de bon!
Denise xxx
Ce billet est exactement ce que j’avais besoin de lire ce matin. J’en suis même très émue. Tu me fais réaliser que mon mal être vient non pas de l’inconfort et de l’effort mais du refus d’y plonger pour tous les ne pas que je peux m’envoyer derrière la cravate. Je peux ben avoir mal au coeur. Je n’écoute pas ce coeur qui est le mien et je ne prends pas soin de moi globalement alors j’ai le coeur qui me fait mal et la gauge du bonheur en dents de scie. Mais la bonne nouvelle c’est que tu me confirmes que je suis sur la bonne voix de mes nouveaux choix de vie. MERCI!
Bienvenue Marie, ça me fait vraiment plaisir quand ce que j’écris tombe à point pour soutenir vos coeurs et vous donner le goût de faire ce qu’il faut pour suivre ses élans!
Denise
Holá Denise !
C’est fou, j’ai l’impression de vivre ton billet presque mot pour mot depuis deux semaines J’observe de façon beaucoup plus attentive ces « ne pas » en moi et je tente de les laisser passer comme des vagues pour mieux plonger dans mes élans, mes besoins et mes inspirations. J’y parviens la plupart du temps et quand mes « ne pas » l’emportent, j’essaie de ne pas me juger. Ça goûte si bon cet accueil de moi et cette ouverture aux autres !
Je t’envoie un immense « Merci ! » du Costa Rica !
Christine
Tu as raison Christine, ça goûte tellement meilleur! Heureuse de savoir que tu profites à plein du Costa Rica, ça va te faire des réserves de bonheur et de chaleur pour finir l’hiver.
Denise
Quelle belle énergie et audace. J’adore ton billet.
Pour suivre la trace de ce qui m’allume plutôt que celle de mes « ne pas » cette année, je vais sauter, en sachant que le parachute apparaîtra.
J’ai déjà commencé: j’ai changé ma croyance que personne ne voulait jouer avec moi. Yé!…
Merci Danielle! Je suis contente que tu t’ouvres à jouer avec les autres.