« Ça veut dire que je me suis trompé(e) tout ce temps-là, que je l’ai pas l’affaire ? Pas question! »
Si vous me demandiez un des ingrédients essentiels au bonheur, je vous dirais : être bon perdant ou mordre la poussière en beauté!
Trop souvent, on tourne en rond dans nos malheurs et on n’arrive pas à réaliser ce qui nous tient à cœur, parce qu’on refuse d’admettre que notre manière d’aborder la vie ne marche pas.
Elle ne fonctionne pas parce qu’elle nous garde coincés dans nos vieux conditionnements qui nous privent de notre liberté, notre joie de vivre, notre plénitude amoureuse, nos ressources créatrices.
Elle ne fonctionne pas parce qu’elle nous maintient dans le manque, l’insatisfaction, la lutte contre soi, les autres, la vie et nos rêves les plus chers.
Pourtant on résiste à cet échec comme le diable dans l’eau bénite ! On a investi beaucoup de nous-mêmes dans cette manière d’être, de voir et de réagir, et on veut prouver que c’est la bonne, sinon on se sent nuls, sans dessein, moins que rien.
Alors, même si ça ne marche pas, on reste dans ce qu’on connaît et contrôle et on justifie ce qui nous garde mal : vouloir avoir le dessus sur les autres ou la vie, nier la réalité, s’acharner dans des relations impossibles, recycler les mêmes conflits, rejeter nos intuitions, nos besoins, nos aspirations, nos élans, notre vulnérabilité.
Un peu comme si la chenille s’entêtait à vouloir prouver qu’elle n’a pas besoin de sortir de son cocon pour devenir un papillon…
J’ai réalisé au fil du temps que même si l’autre est dans le champ, même si c’est pas juste que la vie ne me donne pas ce que je veux, comme je veux, quand je veux et même si je crois dur comme fer que j’ai raison, eh bien, je suis beaucoup mieux de perdre cette bataille de la raison qui a raison, bon!
Que si je veux réaliser et recevoir avec bonheur ce qui me tient à cœur, je suis mieux d’accepter que je ne suis pas plus brillante que la vie, pas plus forte que l’amour, pas en contrôle et pas au-dessus de ce et ceux qui m’entourent …
Ça fait un bien fou et ça permet de collaborer avec la vie pour découvrir des belles possibilités dans ce qu’elle nous présente.
Et vous ?
Et vous, comment réagissez-vous quand vous vous trompez, quand vous vivez un échec, quand vous sentez que vous n’avez pas raison ?
Vous rejetez-vous, vous blâmez-vous, vous jugez-vous ? Boudez-vous, fuyez-vous, partez-vous en guerre?
Au lieu de vous invalider ou de vous défendre, je vous suggère de voir vos échecs comme un passage obligé ; une porte d’entrée vers une vie nouvelle qui correspond à vos aspirations profondes ; une ouverture vers une possibilité, que vous ne pouvez pas imaginer ou découvrir, si vous gardez vos vieilles façons de réagir.
Je vous invite à vous donner la permission de ne pas l’avoir (l’affaire, les dessus, le contrôle) pour être en état de découverte amoureuse, vous détendre et vous laisser surprendre par la vie.
La pratique
Voici une pratique pour vous décrisper, décongestionner votre tête et vous ouvrir à ce qui cherche à émerger de nouveau à travers vos déconfitures.
Choisissez une interaction où vous vous obstinez ou une situation où vous vous braquez.
Imaginez que par l’entremise de ce moron qui vous tient tête, cette circonstance qui vous horripile, la vie dans sa grande ingéniosité, essaie de vous faire lâcher ce qui vous garde mal et de vous faire faire une découverte inespérée qui vous rapprochera de ce qui vous tient à coeur!
Plutôt que de vous entêter ou bouder, acceptez l’échec de vos batailles de coqs pour découvrir cette possibilité.
Commencez par vous dire avec douceur et humour :
– Même si j’ai raison, j’accepte que je l’ai pas l’affaire et que c’est parfait parce que ça ne me rend pas heureux (se et ça ne me donne pas ce que je veux)!!
Puis, faites quelques petites steppettes en chantant : Vive l’échec libre! Vive l’échec libre!
Demandez-vous ensuite :
– Si je cesse de vouloir prouver que j’ai raison ou de me braquer contre ce qui se passe maintenant, qu’est-ce qui peut émerger de bon et de nouveau pour moi ?
Chérissez cette question ; même si vous n’avez pas de réponse, elle vous plonge dans l’espace de découverte amoureuse.
Acceptez d’être vulnérables et ouvrez-vous aux impulsions, images, émotions, inspirations qui vous viennent, quel que soit leur contenu.
Si vous les embrassez dans l’intention d’aimer et créer, ils vous feront du bien et vous feront découvrir de nouveaux horizons.
Merci Denise!
J’aime ça ta formule: » vive l’échec libre »! Ça dédramatise et ça recadre.
Eugenie
:-)))!
Denise
Merci pour ce billet Denise. L’image est magnifique
Ça m’inspire.
« Même sij’ai raison, j’accepte que je l’ai pas l’affaire et que c’est parfait parce que ça ne me rend pas heureux (se et ça ne me donne pas ce que je veux)!! Puis, faites quelques petites steppettes en chantant : Vive l’échec libre! Vive l’échec libre! »
Oui je l’ai essayé ton exercice et j’ai eu du plaisir, j’ai rit et je suis légère et souriante. Merci Denise.
Mmmmhhh, ton billet me fait du bien. Mes épaules se détendent. Ça rentre de plus en plus en moi, ton invitation à voir du bon, du beau et nouveau même quand c’est tough.
Merci Denise.
xxx
Ça me fait plaisir de lire ça!
Denise
Bravo pour ton premier billet de l’année Denise. Ton inspiration du moment tombe à point avec ce que je vis depuis quelques temps. Je viens de terminer ton exercice et je dois dire que la question que tu nous demandes de chérir…..eh bien elle soulève toute ma résistance, juste dans la lecture….oufff…mais je sens qu’il se cache quelque chose de nouveau, de libre et amoureux dans tout ça. Merci pour ton billet, je suis content de te lire ce matin.
Gianxxx
Bienvenue Gian!
Denise