« Je joue plus, ça me tente plus, vous m’aurez plus, je fais tout sauter, allez tous chier ! »
Inutile de juger ou lever le nez sur ces réactions, on a tous senti ça à un moment ou à un autre, c’est humain… et tentant en titi par bouts !
Le hic, c’est que tant qu’on est en réaction contre ce qu’on vit, on n’est pas libre d’être soi-même, de créer un lien créateur et amoureux avec ce qui se passe pour nous et de découvrir les belles possibilités présentes dans ce qu’on rencontre.
Quels sont les signes qu’on est en « réaction contre » ce qu’on vit et rencontre?
On cherche qui blâmer, qui faire payer : c’est-pas-d’ma-fôte-c’est-d’sa-fôte mademoiselle… ils-ne-m’auront-plus-ils-ne-s’en-sortiront-pas-comme-ça-je-vais-leur-en-faire-voir-de-toutes-les-couleurs…
On dramatise, on se victimise: pourquoi-ça-m’arrive-toujours-à-moi-c’est-injuste-y-est-trop-tard-ma-vie-est-gâchée!
On force du nez pour contrôler la situation : je-n’ai-qu’à-faire-ça-et-il-va…je-vais-m’excuser-lui-acheter-des-fleurs-et-elle-ne-pourra-pas…je-vais-être-plus-ou-moins-comme-ceci-ou-comme-cela-ils-n’auront-pas-le-choix-de…
Ce que ça donne ?
– on tourne en rond dans sa tête, ses conflits, ses malaises, ses problèmes
– on reste malheureux et coincés à moins que les autres ou les circonstances changent
– on passe son temps à se justifier même si ça ne marche pas
– tout devient lourd, sans issue, décourageant
– on force, on lutte, on pousse, on se braque et ça nous épuise
– on rumine, on fulmine et ça nous ronge par en dedans
– on a le sentiment que « nobody is home »
Et se permettre d’être en relation et en cocréation avec ce qui se passe, ça ressemble à quoi ?
On reste curieux et bienveillants face à ce qu’on vit.
On choisit d’aller dans le sens de ce qui nous fait du bien et de ce qui nous tient à cœur.
On s’ouvre à découvrir et recevoir ce qui cherche à émerger de bon, beau et nouveau à travers ce qui se présente à nous et ce que ça soulève en nous.
Ce que ça donne ?
– on sort de ses cercles vicieux, de son isolement et de sa tête
– on est plus libres, plus légers
– on retrouve ses élans, son intérêt, son goût de vivre
– on peut compter sur soi, pour le meilleur et pour le pire
– on se sent branchés sur un courant de vie, d’inspirations, de possibilités
– on est ouverts à recevoir ce qui est bon pour nous, des autres et de la vie
La pratique pour « être avec »
Prenez une impasse, un malaise ou un conflit qui vous donne du fil à retordre.
Prenez quelques bonnes respirations.
Puis, posez-vous ces questions sans forcer, juger ou contrôler ce qui vient:
– est-ce que je veux me faire du bien ou contrôler, blâmer, avoir raison, faire payer?
– est-ce que je m’accepte où je suis ?
– est-ce que je suis ouvert(e) à embrasser avec coeur ce que cette situation soulève en moi?
– est-ce que je suis prêt(e) à découvrir du nouveau dans ce que je rencontre?
Quelles que soient vos réponses, acceptez-les et acceptez-vous où vous êtes
Demandez-vous ensuite avec curiosité et bienveillance:
-si je ne me refermais pas, si je ne blâmais personne et si je ne faisais pas de drame, qu’est-ce qui pourrait émerger de bon et de nouveau pour moi à travers cette situation, ce projet, ce conflit, cette rencontre ce malaise?
Ouvrez-vous à la possibilité amoureuse et créatrice qui est cachée là.
Ça peut être la possibilité d’accepter une partie de vous que vous rejetez pour vous donner droit à l’amour, d’embrasser un besoin pour recevoir ce qui vous tient à coeur, de laisser aller l’obligation de répondre aux attentes extérieures pour retrouver votre liberté d’être et d’expression, de vous accepter avec vos imperfections pour jouir de ce que vous êtes, de votre vie, de vos créations…
Bonne pratique! Vos commentaires et vos questions sont toujours les bienvenus.
Chère Denise, je te lis ce matin alors que je mijote depuis 2 jours dans la sauce aigre-douce, entre abandon et blâme et je résonne à chaque mot de ton billet avec le sourire. J’ai loué un chalet via le net pour la relâche avec ma fille et son amoureux.
Une fois arrivés, la liste des déceptions, frustrations, a gonflé au fil des heures. Hier, au 2ème jour des 5 jours de la location payée (cher) j’ai envisagé repartir. Puis j’ai réalisé que je nourrissais mon discours intérieur « blâmant » au boutte, comme si une fois que j’ai vu que c’était pas comme je voulais, je m’évertuais à rendre majeur chaque défaut de la maison; le dvd brisé, les mille mouches dans les fenêtres, les souris dans le garde-manger, pas de téléphone, pas d’internet, la poussière, les plantes mortes partout, j’étais rendue en enfer! Et la personne qui m’avait loué…était le diable! Je me suis vue nourrir le ressentiment et essayer de « gagner » je ne sais trop quoi dans ma tête et j’ai trouvé ça niaiseux mais je n’ai pas lâché complètement, haaaahh cette addiction à avoir raison! Finalement ta vision, claire et puissante de « être contre ou avec » me sauve littéralement et achève de me sortir du « contre » qui était subtilement en train de tout gâcher. Les ados sont heureux et en fait c’est pour eux que je voulais cette escapade. Et moi et ben je fais vivre une belle expérience initiatique à ma princesse et je VOIS QUE SI JE LE DÉCIDE, JE PEUX AUSSI FAIRE DU BON AVEC CE QUI EST LÀ! Oups j’ai accroché les majuscules et ça adonne que c’est ce qui compte le plus!!!!!! Il faut faire avec ce qui se pointe faut croire!!!!! Merci beaucoup beaucoup Denise, je sens dans mon être au complet l’impact positif de ton enseignement! xxxx Je retourne attraper des mouches!!
Merci Nath de nous parler de ton séjour en enfer ou dans l’arche de Noé avec toutes ces bestioles.
Ta phrase me frappe:
« Les ados sont heureux et en fait c’est pour eux que je voulais cette escapade. »
Et si tu te laissais « contaminer » ou emporter par leur bonheur, ce serait plus joyeux et facile pour toi, non?
Une belle occasion il me semble de laisser aller le besoin de perfection extérieure pour te brancher sur les joies du coeur.
Denise
Merci Denise!
Il me parle ton billet et il me fait du bien.
Dans cette période de multiples changements tu m’offres une piste pour rester présente à ce que je vis et à en profiter!
Eugénie xxx
Ça me fait plaisir de savoir ça!
Denise xx
J aime tellement ton dessin de ces deux personnages! J aime la vie et la douceur qui s’en dégage. Ça me fait du bien de lire ton billet, ça ouvre des portes en dedans et ça m apaise. Merci Denise!
Merci Marie-Paule, heureuse que ça te fasse du bien!
Denise
« Je joue plus, ça me tente plus, vous m’aurez plus, je fais tout sauter, allez tous chier ! »
Me semble que je connais ça cette façon d’agir. Ce qui m’interpelle Denise c’est que je n’ai pas besoin de me taper sur la tête, que je peux simplement demeurer curieux face à ce que je vis… Merci, ça m’aide !
Pierre xx
Tant mieux Pierre! Se taper sur la tête ça n’aide personne à changer ou à être heureux.
Denise
Merci pour cette belle pratique Denise en ce lundi matin. Ça m’adoucit ce prendre un peu de temps pour me poser ces questions et de laisser tout ça mijoter en moi. Je me sens un peu plus dans mon corps et moins dans ma tête!!! :)!!thank you!!
bonne semaine
Gianxx
Bienvenue Gian!
Denise