Dans le poing fermé des monstres, on trouve une pâquerette.
Christian Bobin
Ce qu’on a de plus beau, de plus amoureux, de plus libre est souvent captif du plus buté, méprisant, rancunier de nous.
Pourquoi? Parce que le seul moyen qu’on a pour se défendre quand on est petit, c’est d’enfermer ce qu’on a de plus exquis à double tour, puis de l’entourer avec les barbelés de nos défenses et ressentiments pour que plus personne n’y touche.
Voilà comment nos pâquerettes se retrouvent entre les mains de nos monstres.
La clé pour les délivrer?
Aborder le pire de nous dans l’intention d’aimer et de libérer les plus belles fleurs de nos jardins intérieurs.
Ça vaut la peine : il n’y a rien de plus libérateur que d’aborder le pire de soi sans se juger, se condamner, s’haïr ou faire un drame.
On tombe cul par-dessus tête dans notre merveilleux champ de pâquerettes.
Et vous, quel est votre Kadafi à l’interne?
Êtes-vous méprisant, boudeur, ingrat, jaloux, manipulateur, de mauvaise foi à vos heures?
Devez-vous toujours avoir raison ou le dessus? Résistez-vous dès que quelqu’un vous exprime un besoin ? Êtes-vous imbu de votre importance?
Imaginez que dans le poing fermé de chacun de ces tortionnaires, une soyeuse et radieuse pâquerette est captive.
Choisissez-en un, mettez-vous un gant de couleur sombre pour le personnifier, serrez le poing très fort, ouvrez-le lentement et découvrez la fleur qui en émerge.
De quelle couleur est-elle, quelle forme a-t-elle? Qu’exprime-t-elle de vous? Respirez son parfum et ressentez-en les effets en vous.
Dessinez là, portez là tout près de votre cœur.
Quand vous êtes tentés de laisser agir un de ces monstres, ouvrez plutôt doucement la main pour laisser s’échapper le parfum de vos fleurs.
Quelle belle image qui tombait pile poil hier matin. Couchée trop tard et pas assez dormi, je cherchais la bibitte… et en te lisant, j’ai choisi, en quelques secondes, d’aller cueillir la fleur tendre et vulnérable dans la main de la bibitte.
merci Denise!
Ça pourrait faire un nouveau slogan: cherchez la bibite et vous trouverez la marguerite!
Mmm ça part bien la journée ces beaux commentaires sur vos culbutes salutaires, merci!
Merci de m’avoir fait « basculer » ce matin, l’espace d’un instant. Ça peut être si simple…..
C’est vrai et souvent on fait ça compliqué parce que ça donne l’impression au mental isoloir
d’être plus intelligent que la vie et l’amour…
À la seule pensée d’inhaler le doux parfum de ma fleur libérée du tortionnaire qui l’emprisonnait, je suis émue et comblée, libérée d’une tension matinale qui ne vient de je ne sais où!!! Ououououou, fait le loup!
Oui, souvent nos tortionnaires agissent dans l’ombre et envahissent nos psychés pendant qu’on dort la nuit
(ils jouent les durs à cuire mais en réalité ils ne sont pas très braves parce que construits sur la peur).
Alors on peut se réveiller le matin tendus ou de mauvais poil sans trop savoir pourquoi.
Bonne journée au doux parfum!
Merci Denise, ça tombe à point ce matin. Disons que Kadafi, Hussein et Hitler étaient de la partie cette semaine… Bon, j’en mets un peu, mais!
À demain
D’accord, on verra ensemble quelle pâquerette se cache dans leurs poings fermés!
J’aime bien la référence à Kadafi.
Oui, c’est souvent plus facile de s’indigner d’un Kadafi à l’extérieur de nous
que de d’enlever son pouvoir à celui qui est en nous.