L’histoire de Solange débute par l’échec d’un désir/projet qui lui tient à cœur. Elle s’incrimine, se déteste, se décourage. Elle reçoit alors un courriel qui l’invite à plonger dans une aventure rocambolesque avec une femme qui se targue d’être Marie de Nazareth. Comme la plupart d’entre nous, face à l’inconnu ou à l’inimaginable, elle va hésiter, tergiverser, discutailler dans sa tête.
Mais, titillée par sa curiosité et tannée de tourner en rond chez elle, elle va décider de rencontrer cette femme mystérieuse qui a une proposition inattendue à lui faire.
Voici le chapitre 1 du Ciel au fond des poubelles…
Un courriel de l’au-delà pour une humaine qui vole bas
Pour la centième fois je me demandais : pourquoi cet autre refus, qu’est-ce qui ne marche pas? Un goût amer dans la bouche, je traînais au lit depuis une heure en étirant mes idées noires dans la pénombre bleutée par mes rideaux turquoise. Soudain, j’ai entendu le bip qui annonçait l’arrivée d’un courriel. Ouf! Juste à point pour me sauver de ces mantes religieuses qui me grignotaient le bonheur.
Je suis sortie du lit de peine et de misère, j’ai enfilé mes babouches en minou rose pendant que mon dos raqué criait au secours et je me suis précipitée dans ma cuisine ensoleillée pour me faire un café. Au passage, la pile de vaisselle sale qui s’accumulait pêle-mêle dans l’évier depuis trois jours, m’a fait les gros yeux. J’ai ensuite attrapé mon portable qui traînait sur le tapis blanc fatigué du salon à côté d’une bouteille de syrah vide. J’ai enfilé une p’tite laine et j’ai mis le cap sur ma véranda bordant l’avant et le côté jardin de ma maison. L’air doux de fin avril, chargé des parfums de la terre qui revit, m’a tout de suite fait du bien.
À peine assise dans ma grosse chaise berçante dehors, j’ai ouvert mon courriel sans prendre le temps de me régaler du chant des oiseaux matinaux. Peut-être était-ce l’éditeur qui m’annonçait qu’il s’était trompé de manuscrit et qu’il était tombé en amour avec mon histoire pour enfants, ou le directeur du journal où je travaillais à la pige qui voulait me féliciter pour mon dernier article sur la tendance émergente des cafés communautaires. Mais non, j’ai eu la surprise de ma vie!
Chère Solange,
J’veux pas vous faire tomber en bas de votre chaise alors pouvez-vous déposer vos foufounes (quel mot québécois succulent!) quelque part de douillet s.v.p.? C’est fait? Alors m’offrirez-vous la joie de répondre à mes points d’interrogation pour pas qu’on s’emberlificote sur votre vraie personne à la ligne de départ? Quelle robe chérissait votre maman? Le fou de votre village, votre mémoire a toujours son nom en réserve? Quel affreux pépin était arrivé en coup de vent à la famille de votre épicier en 1959?
Un merci infini de vos réponses, j’ai un voeu spécial à vous exprimer, laissez-le pas tomber dans votre sourde oreille je vous prie.
Marie de Nazareth, une revenante jamais partie.
Une Marie de Nazareth qui parle de foufounes et qui a une demande à me faire?! D’où sortait-elle celle-là? Qui cherchait à me jouer un tour dans ce drôle de langage? Bernadette ma meilleure amie d’enfance tentant de me surprendre après des années de silence, mon frère Paulo qui prenait toujours plaisir à se moquer de ma ferveur religieuse d’enfant? Mais non, personne dans mes connaissances n’avait du temps à perdre à ce point et je ne me voyais pas leur écrire pour le savoir. J’ai ensuite pensé à un canular. C’est connu, les réseaux du Web sont infestés de malades et de farceurs. J’ai aussitôt jeté ce pourriel à la poubelle. Je me suis levée pour m’étirer comme un chat et j’ai respiré à pleins poumons les yeux plantés dans le ciel d’un bleu vif qui annonçait une belle journée. Puis j’ai pris mon courage à deux mains et suis entrée faire la vaisselle en écoutant en boucle ‘Sors-moi de moi’ de Daniel Bélanger. J’en avais grand besoin!
Une fois la vaisselle expédiée, je suis allée arracher les mauvaises herbes de mon jardin. Quand mes mains sont occupées à pétrir la chair pulpeuse de la terre noire, mes préoccupations font de l’air et ça m’apaise. Cette fois, peine perdue. Le dernier refus de mon manuscrit pour enfants, Les Zacajous, et le courriel de cette Marie revenue de nulle part me trottaient sans arrêt dans la tête. Je ruminais, me haïssais, me sermonnais, pestais, sacrais contre la terre entière… et les éditeurs. Je me perdais en conjectures et, comme si ça pouvait me rendre la vie plus douce, je finissais par me tomber sur la tomate de ne pas jouir du moment présent.
Écœurée, j’ai tout lâché. Je suis revenue sur la véranda et j’ai repris le ‘Dolce agonia’ de Nancy Houston que j’avais laissé par terre, à côté de ma chaise berçante. Comme si j’avais un déficit d’attention, je relisais plusieurs fois les mêmes passages sans m’en souvenir. Quand j’ai regardé l’heure, il était midi. Je n’avais pas le cœur à cuisiner. Ne me restait plus qu’à aller fouiner dans le frigo qui, après dix ans de loyaux services, bourdonnait presque autant qu’une ruche. J’ai attrapé les pâtes au pesto de la veille agglutinées dans l’assiette comme des naufragés sur un radeau et les ai englouties sans les réchauffer. Après, j’ai voulu aller faire une sieste pour me réfugier dans les bras de Morphée… qui m’ont rejetée eux aussi.
C’était plus fort que moi, je n’arrivais pas à oublier ce fichu courriel. Qui m’avait envoyé un tel mot dans cette langue fleurie? Certainement pas la Vierge Marie! Mais qui que ce soit, la phrase « j’ai un vœu spécial à vous exprimer » n’arrêtait pas de clignoter dans mon esprit comme un néon défectueux. Au bout d’une demi-heure, mon corps épousant le tourbillon de mes pensées, je n’avais réussi qu’à m’entortiller comme un saucisson dans mes draps. Je me suis relevée pour pianoter sur mon clavier. J’allais renvoyer la balle à cette extraterrestre et la démasquer : chère Marie pleine de grâces, pour m’assurer que vous êtes bénie entre toutes les femmes, pouvez-vous me dire le nom de l’école que je fréquentais en 1959, de quelles couleurs étaient nos chaises de cuisine, pour quel garçon mon petit cœur avait commencé à battre, et dites-moi donc Jésus est-il parti marcher sur la lune ou faire une croisière dans les étoiles?
Fière de mon coup, je suis allée chercher un film au dépanneur du village pour me changer les esprits. Par chance, personne de ma connaissance n’y était. Je n’avais pas le gout de sourire ni de faire la belle. J’ai fini par choisir La Vie est belle, que j’avais déjà vu deux fois, en me disant que ça me remonterait le moral.
À mon retour, surprise! Ce drôle de spécimen avait réussi à répondre à toutes mes questions avec une précision d’horloger, se réjouissant de ma « cocasserie » au sujet de son fils. Elle en a même rajouté : Jésus était sur un nuage, occupé à manger du fromage ‘velouteux’ avec un ange. Trop drôle! À moins d’être réellement Marie de Nazareth (il ne fallait pas me prendre pour une poire même si j’avais un goût certain pour le merveilleux!), ça ne pouvait être qu’une vieille amie de Rocheville qui s’amusait à mes dépens ou qui voulait renouer avec moi d’une manière inusitée.
Je lui ai répondu pour le plaisir de voir comment elle réagirait si j’embarquais dans son jeu.
Madame la revenante jamais partie,
Votre courriel m’intrigue. Même s’il s’agit sûrement d’une farce, je me prête au jeu. Oui, en 1959 j’habitais à Rocheville. Ma mère adorait sa robe noire en crêpe de Chine. Remporter le concours de l’élève la plus catholique de la paroisse a été l’un des faits marquants de mes 11 ans. Le dérangé des alentours s’appelait Néné. Un drame familial dans notre village? Évidemment! Que serait un village sans drame? Le jour de l’Halloween, la fillette de l’épicier s’était fait frapper par un chauffard. Les Sœurs nous faisaient prier tous les saints du ciel et de la terre pour qu’elle sorte du coma. J’ai passé des mois à l’attendre, ce miracle. Je l’attends encore…
Solange Langevin
J’ai dû me faire violence pour cesser ce touillage aussi inutile qu’insensé des cendres de mon passé. Ah! Cette manie de toujours en donner plus que ce que la cliente en demande. Est-ce que j’avais à ce point besoin d’attention?
Comme si elle attendait ma réponse les bras croisés devant son ordinateur, ‘Marie de Nazareth’ m’a aussitôt invitée à la rencontrer deux jours plus tard dans un restaurant chinois de Waterloo. Pourquoi cette urgence? Mais comme je n’avais que ça du temps à perdre et que je voulais en avoir le cœur net, j’ai accepté son invitation saugrenue. Je me pardonnais cette bêtise en me flattant d’avoir encore, à mon âge, un certain sens de l’aventure. Et s’il s’agissait d’un artiste en manque de visibilité ou d’un original passionné par un projet audacieux, j’en tirerais peut-être un article pittoresque pour le magazine ‘L’air du temps’.
Durant les jours précédant notre rendez-vous, j’ai changé d’idée comme de chemise. Mais mes journées teintées d’ennui et de faux-fuyants se ressemblaient trop depuis qu’en septembre dernier, j’avais envoyé mon manuscrit La petite tribu des Ôh! et des Ah! à cinq maisons d’édition. L’attente m’angoissait tellement que je n’avais pas pondu une seule idée ni écrit une ligne valable depuis. Mon cerveau faisait la grève. Mes doigts tapaient ‘Facebook’ ou ‘Instagram’ avant que j’aie le temps de crier ciseaux et je passais des heures à errer sur le Web comme une âme en peine. Finalement, le même scénario affligeant qui s’était produit il y a trois ans pour mon second roman s’est rejoué avec mon livre pour enfants : tous les éditeurs l’avaient rejeté dans les mêmes termes convenus. Pourtant, après quelques critiques élogieuses, dans La Presse et ailleurs, pour mon premier livre, j’avais cru que j’étais partie pour la gloire. Même que ça m’était dû! À chaque refus, ma déception et ma frustration, jumelées à mon sentiment de vivre une injustice, éteignaient un peu plus ma flamme.Le dernier refus en liste, la semaine dernière, venait de faire déborder le vase de ma patience et d’asséner le coup de grâce à mon envie d’écrire. Le rêve que je chérissais depuis des années d’écrire un bestseller et de briller au firmament des écrivains venait de rendre l’âme. Du coup, moi aussi! Plus rien ne me motivait à sortir du lit le matin. C’est donc la curiosité, une écoeurantite aiguë et l’espoir de pimenter l’ordinaire de ma vie qui m’ont poussée le surlendemain à mettre le cap sur le Dragon Vert.
Pour être certaine de la voir en premier, je suis arrivée quinze minutes d’avance. Quel choix kétaine! J’ai tout de suite détesté l’odeur de friture, la musique aux accents criards et plaintifs et la lumière rouge des lanternes au plafond. Ce personnage mystère était mal parti pour m’impressionner. C’était toujours ça de pris!
J’ai survolé la salle du regard et me suis d’abord dirigée vers une table au centre. Puis j’ai décidé de m’installer sur la banquette vert émeraude luisant qui longeait le mur. On appelle ça protéger ses arrières. Calée au fond de mon siège, j’essayais d’avoir l’air au-dessus de mes affaires en observant mes voisins de table. Pourtant mon plexus était noué comme une main d’enfant agrippée à son jouet et je n’arrivais pas à calmer mon pied qui s’énervait à ma place. Je commençais à me reprocher d’avoir accepté ce rendez-vous ridicule. Et si je tombais nez à nez avec un pervers qui m’aurait trompée sur son sexe grâce à l’anonymat du Net? Je ne le crierais pas sur les toits mais je dois vous avouer que, friande de flamboyant, j’espérais quand même follement voir apparaitre une Vierge suspendue dans les airs. Je l’imaginais glissant au-dessus des bols de chop suey et de chow mein toutes voiles dehors, avant de venir se déposer comme un pétale de rose sur la banquette en face de moi.
Pas de danger! La femme, qui s’est avancée spontanément vers moi après avoir balayé la salle des yeux, défiait toutes mes prédictions : cheveux bruns courts, sourire charnu, allure décontractée, robe aux couleurs d’arc-en-ciel et… baskets jaune citron! La lueur taquine, presque coquine, de ses yeux a fini d’anéantir mes fantasmagories. Impossible que ce soit la Vierge, elle n’avait rien à voir avec ses multiples versions peintes ou sculptées! Elle aurait pu jouer la doublure d’Audrey Tautou, sauf qu’elle avait les yeux bleu azur, un bleu qui invite à plonger dedans, le nez retroussé d’un lutin espiègle et un corps plus en chair aux mouvements aussi fluides que ceux d’une nageuse sous l’eau.
Chose certaine, les civilités n’étaient pas son fort. Sans poignée de main ni embrassade racoleuse, elle m’a adressé un simple bonjour d’une voix chaleureuse. Aussitôt assise, elle a plongé comme une affamée dans la carte des spéciaux du midi. Drôle de Madone! Après les Fées ont soif… la Vierge a faim, on dirait! Elle semblait aussi gourmande que moi, sinon plus. Ça m’a donné le courage de lui dire ce qui me brûlait les lèvres.
— Bon ce petit jeu a assez duré! Qui êtes-vous vraiment et pourquoi voulez-vous tant me voir? Vous auriez pu faire un effort, vous ne ressemblez pas du tout à la Madone!
— Solange c’est fait exprès. Si vous me laissez satisfaire mon estomac qui crie famine, j’vas satisfaire avec joie votre appétit de savoir et vous confier ce qui me presse de siéger ici avec vous.
Si elle n’avait pas autant excité ma curiosité, j’aurais pris mes jambes à mon cou. Elle m’a demandé de lui décrire certains plats au menu. Après s’être exclamée dix fois plutôt qu’une « ça a l’air charmant! », elle a commandé un chop suey avec un riz au jasmin et moi, un pad thaï aux crevettes. Comme si ça l’aidait à patienter, elle a continué à scruter le menu en me posant de temps à autre des questions sur les plats.
Je l’observais à la dérobée pour voir si son visage trahirait ses intentions véritables. Mon étude de sa physionomie a tourné court. Dès que la serveuse a déposé son plat sur la table, Marie s’est retournée vers elle pour la complimenter sur l’émeraude de son uniforme qui s’harmonisait avec celui des banquettes. C’est là que j’ai remarqué le tatouage derrière son cou : une chaîne délicate faite de petits cœurs tressés. Je n’ai pas pu m’attarder à cette excentricité, elle est revenue à son chop suey. Elle l’a humé comme si elle était au septième ciel et l’a mélangé à son riz. Puis elle a soufflé dessus avant d’en prendre une bouchée. Elle m’a ensuite regardée droit dans les yeux et, quelques grains de riz collés entre les dents, m’a dit en souriant :
— Mmm, c’est exquis! J’sais que c’est dur à avaler, mais j’suis Marie de Nazareth, personne d’autre. Marie pour les intimes.
— Voyons, vous ne pensez quand même pas que je vais gober ça! Pouvez-vous disparaitre et réapparaitre sous mes yeux pour le prouver?
Elle m’a répondu que si elle apparaissait devant moi en chair et en os, comme une humaine, ce n’était pas pour s’évaporer. Qu’elle avait un tout autre mandat.
— Un mandat? Quel mandat?
Comme si elle me demandait de lui passer le pain ou le beurre, elle m’a révélé qu’elle était ici pour me proposer d’écrire le récit de son séjour en 1959 dans quelques familles de Rocheville, dont la mienne! Je ne reconnaissais aucun de mes proches en elle. Pour l’amour du ciel, qui était donc cette femme?
— Hein? Dans ma famille? Qu’est-ce que vous voulez dire?
— J’squattais la statue que vous aviez remportée.
— Ah?! Vous parlez de la statue de la Sainte Vierge que j’avais gagnée à la fin du mois de Marie. Vous voulez me faire croire que vous étiez là-dedans?
— Woilà!
Pour une proposition rocambolesque, c’en était toute une! J’avais souvent manié avec dextérité les ustensiles d’Extrême-Orient mais là, mes crevettes filaient comme des étoiles entre mes baguettes.
— Pauvre Solange, pourquoi vous pêchez vos bestioles avec des bâtons à tricoter? Vous avez pas vu, y’a une fourchette ici?
Je ne savais pas si je devais répondre à ses questions trop invraisemblables ou chercher à en savoir plus sur sa proposition et son histoire tout aussi invraisemblables. Je cherchais partout les caméras cachées d’une émission du genre Les Insolences d’une caméra. Ne sachant plus où donner de la tête, j’ai fini par lui dire :
— Allons donc! Tous les Chinois mangent avec des baguettes comme ça.
— Ôôôh! c’est charmant! Ça vous a pris du temps apprendre cet art?
Pour me ramener dans la troisième dimension, je l’ai mise au parfum et j’ai tout de suite visualisé ce titre à la une du Journal de Montréal : ‘Une écrivaine ménopausée piégée par une fausse Sainte Vierge tatouée!’ Je me voyais déjà être l’objet de la risée générale. J’imaginais le sourire railleur de mon ex qui me reprochait souvent mon penchant pour les phénomènes paranormaux.
Au moment où je me disais que j’avais affaire à une exhibitionniste ou à une hurluberlue de la pire espèce, j’ai fait mine de me lever pour m’en aller. Cette femme a posé ses mains sur les miennes. J’allais les retirer à la sauvette quand une chaleur soyeuse est montée comme une coulée de miel tiède le long de mes bras, jusqu’à mon cou. Je rêvais ou quoi? Cette délicieuse sensation m’a fait fondre malgré moi. Je n’avais jamais ressenti ça. J’étais sans mots. Je me suis rassise comme un pantin.
N’hésitez pas à me laisser vos commentaires ci-dessous et à partager ce lien avec vos ami(e)s, plus on est de fous plus on lit!
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Quelle belle écriture, plutôt comme des peintures bien colorées! J’aime vraiment beaucoup les mots que tu choisis, la façon d’amener ce qui va suivre, le fil est très conducteur hihihi!
Je dois avouer que le côté fantastique de ce premier chapitre me laisse un peu perplexe… vers quel univers nous en allons-nous? Est-ce que je vais suivre? Pourtant c’est savoureux comme lecture mais on dirait qu’il y a un quelque chose qui me tracasse, suis-je trop terre-à-terre?
Je m’en vais de ce pas lire le 2e chapitre… à tantôt!
Merci pour tes commentaires Nicole , je suis contente que tu aimes l’écriture colorée du roman et suivre son fil conducteur.
Pour ce qui est du côté fantastique je te comprends, je ne suis pas une adepte de ce genre.
Pour ma part je vois plus ça comme du merveilleux qui nous permet de traduire certaines réalités par des métaphores et des personnages imaginaires comme dans un conte. Mais j’avoue que commencer un roman avec Marie de Nazareth ça demande un ajustement :)!
Si tu continues ta lecture tu risques de trouver Marie pas mal, beaucoup humaine, tu me diras si ça te tracasse encore, ça m’intéresse d’avoir ton son de cloche.
Bonne lecture!
Denise
Un premier chapitre plein de fraîcheur amené par les mots et expressions savoureux . J’ai bien hâte de devouvrir Marie de Nazareth et voir comment Solange embarquera ds l’avanture . Mais moi j’y suis déjà, je m’embarque ds le chapitre 2 tout de suite .
Merci Pierre Marc, je suis contente que tu savoures la fraicheur de ce chapitre, bienvenue dans l’aventure :)!
Denise
Denise j’aime ton langage coloré.
Je me reconnais dans Solange.
«Un courriel de l’au-delà pour une humaine qui vole bas» Pour moi cette une phrase poignante, ça dis tout de quelqu’un qui n’est pas bien. Je vois un oiseau qui vole seul dans le bas du ciel.
J’aime quand tu décris ce qui ne va pas pour Solange avec
profondeur et en même temps tu rajoutes de l’humour dans tes phrases Je trouve ça rends les situations plus légères. Ça fait sourire.
«je traînais au lit depuis une heure en étirant mes idées noires dans la pénombres bleutée par mes rideaux turquoise.
Et encore j’ai souri en lisant«j’ai enfilé mes babouches en minou rose».
«j’ai un vœu spécial à vous exprimer, laissez -le pas tomber dans votre sourde oreille je vous prie.»Cette phrase m’a fait pensé au langage dans une pièce de théâtre et ça pointe vers quelque chose d’essentiel«l’oreille»
«Marie de Nazareth une revenante jamais partie». Cette phrase a attiré mon attention. Moi je le comprends que nous avons tous à l’intérieur de nous une Marie qui n’est «jamais partie», qui veut
aimer et qui veut notre bien. «avait réussi à répondre à toutes mes questions avec une précision d’horloger» Enfin de compte Marie «savait» tout de Solange. Je pense c’est à découvrir dans les autres chapitres.
«Calée au fond de mon siège, j’essayais d’avoir l’air au-dessus de mes affaires en observant mes voisins de table», une belle image se coller au fond et observer, j’ai le sourire sur mes lèvres.
«Vous parlez de la statue de la sainte vierge que j’avais gagnée à la fin du mois de Marie»
Dans cette phrase,tu voulais dire mois de Marie ou peut-être mois de mai?
«Cette femme a posé ses mains sur les miennes. J’allais les retirer à la sauvette quand une chaleur soyeuse est montée comme une coulée de miel tiède le long de mes bras, jusqu’à mon cou. Je rêvais ou quoi? Cette délicieuse sensation m’a fait fondre malgré moi. J’étais sans mots. Je me suis rassise comme un pantin.» Cet extrait est apaisant, pleine de douceur et de l’espoir.
Bravo Denise pour ton roman et merci de me permettre de participer à cette aventure.
Merci Kerstin de tes commentaires détaillés.
«Un courriel de l’au-delà pour une humaine qui vole bas» Pour moi cette une phrase poignante, ça dis tout de quelqu’un qui n’est pas bien. Je vois un oiseau qui vole seul dans le bas du ciel »
J’aime ton image pour illustrer le titre 🙂
«Marie de Nazareth une revenante jamais partie».
Cette phrase a attiré mon attention. Moi je le comprends que nous avons tous à l’intérieur de nous une Marie qui n’est «jamais partie», qui veut
aimer et qui veut notre bien.
Ah! c’est tout à fait ça, merci de le souligner
Je suis contente de voir ce qui t’a fait sourire et oui c’est bien le mois de Marie dont il est question ici, quand j’étais petite on appelait le mois de mai ‘mois de Marie’ parce qu’on la célébrait à ce moment-là il me semble.
«Cette femme a posé ses mains sur les miennes »
Cet extrait est apaisant, pleine de douceur et de l’espoir.
Je suis contente de savoir que ça a cet effet sur toi, merci de me le dire.
Denise
Haaaa ! C’est captivant, intrigant, drôle, fantaisiste, bref je me peux plus de connaître la suite et j’y vais de ce pas !
Merci Marika, bonne lecture :)!
Denise
Wow Denise! J ai lu d une traite , complètement captivė et intriguė comme l’est Solange! Facile pour moi de me reconnaître dans les propos de Solange… de plus les propos de Marie de Nazareth me font rire c est bon ! merci de ce partage! Hate de lire l autre chapitre!
Merci Jean-Marc! Je suis contente que les 2 personnages te rejoignent chacune à leur manière :).
Denise
Définitivement, tu ne cesseras jamais de m’étonner. Depuis que je te connais, j’ai passé par toutes les émotions en ta compagnie, tu as meublé ma demeure avec tes toiles, égayé nos longues routes avec tes chansons, tu m’as permis de comprendre bien des comportements avec tes bouquins précédents, mais cette fois-ci, nous faire rencontrer la Sainte-Vierge dépasse la fiction. J’ai hâte au prochain chapitre, moi qui ne lis pas souvent. Merci de nous surprendre à chaque fois avec tes multiples talents.
Solange va-t-elle entreprendre une relation avec l’au-delà ou demeurer sceptique…
Bienvenue Jean! Ah,ha! C’est vrai que ça dépasse la fiction Marie de Nazareth comme personnage de roman ;)!
« Solange va-t-elle entreprendre une relation avec l’au-delà ou demeurer sceptique… »
Bonne question Jean…
Qui sait elle va peut-être entreprendre une relation avec l’eau-dedans:)!
Denise
J’ai très hâte de lire la suite! C’est captivant! Merci Denise!
Bienvenue MC!
Denise
Femme de multiples talents, je suis impressionnée que tu aies ajouté l’écriture d’un roman à tes réalisations. J’ai été captivée par ton premier chapitre, j’ai presque senti la chaleur des mains que Marie apposait sur Solange tant tes descriptions sont vivantes, enjouées et passionnées.
J’ai comme l’impression que tu vas nous passer de beaux messages en douce et avec humour et qu’à travers tes écrits, nous tirerons plein de leçons.
Bravo Denise! J’ai très hâte de lire la suite!
Merci Line! C’est encourageant de savoir que les descriptions du roman te permettent de ressentir ce qui passe entre Marie et Solange :).
Et oui, comme tu dis, Marie nous réserve des messages/mots doux/appels à travers sa manière d’être, de s’exprimer et d’interagir: des bidonnants, des touchants, des réjouissants, des éblouitonnants,des dansants, des chantants, des vibrants, des enlevants, des renversants, des…
Le chapitre 2 s’en vient jeudi…
Denise
J’adore déjà le personnage de Marie de Nazareth avec son parler pas ordinaire et son authenticité. Je sens qu’elle n’a pas fini de nous en faire voir… de toutes les couleurs! Je me reconnais dans le personnage de Solange, dans ses fuites (ah! un courriel!), ses culpabilités (la pile de vaisselle sale) et ses tournages en rond. J’ai très hâte de lire la suite. Je trouve que tu as réussi à accrocher ton lecteur et ta lectrice avec ce premier chapitre! Merci de nous partager le fruit de ton travail, ça m’inspire beaucoup!
Merci Ophélie!
Ça me fait plaisir de lire que tu adores Marie et son parler fleuri et que tu te reconnais dans Solange à plusieurs endroits.
C’est ce qu’on souhaite quand on écrit: que les gens puissent s’identifier et s’attacher aux personnages!
Contente aussi que tu sois accro après le premier chapitre et que toute cette aventure t’inspire 🙂
Denise
Oh que j’ai aimé lire ton premier chapitre Denise et j’aime beaucoup ton titre : )! « Un courriel de l’au-delà pour une humaine qui vole bas ». D’abord juste d’avoir ton livre dans les mains, depuis le temps que tu en parles et la façon dont tu en parles (aimer d’amour) c’était excitant et émouvant. Le mot qui me vient en te lisant c’est savoureux!!! Tes personnages sont réels et dans toute leur dimension. On les sent vraiment là. Je me suis tout de suite identifiée à Solange et j’adore le nom que tu as choisi pour elle LANGEVIN. Je me reconnais tellement dans ces passages : « Mantes religieuses qui grignotent le bonheur », « Pile de vaisselle sale m’a fait de gros yeux », « Je finissais par me tomber sur la tomate de ne pas jouir du moment présent », « faire une sieste pour me réfugier dans les bras de Morphée…qui m’ont rejetée eux aussi » et quelle image forte « mon corps épousant le tourbillon de mes pensées»! Je me suis surprise à le lire d’un trait, en m’arrêtent seulement pour le savourer. Ce qui est très rare pour moi. Je dois souvent relire des passages parce que je ne comprends pas tout à fait ou que je tombe dans la lune. Un espèce de déficit d’attention comme Solange :)! Et ma lecture a passé tellement vite. Je n’en revenais pas quand j’ai réalisé que le chapitre était déjà fini. J’en voulais encore. J’ai très hâte de lire la suite! Ton écriture est savoureuse. C’est plein d’images, de situations et réactions réelles, de rebondissements et ton personnage de Marie est adorable. On a envie de la connaître. Comment elle parle, comment elle trippe, comment elle savoure ce qu’elle vit. J’ai éclaté de rire plusieurs fois entre autre quand j’ai lu « Après les fées ont soif…la Vierge a faim, on dirait! » ou « une Vierge suspendue dans les airs. Je l’imaginais glissant au-dessus des bols de chop suey et de chow mein… » ou « on appelle ça protéger ses arrières » quand elle choisit sa place au restaurant et ma favorite « Je squattais la statue que vous aviez remportée ». Merci beaucoup de me permettre de faire partie de cette aventure, cette vague d’amour pour ton livre. C’est trippant et émouvant!!! À la semaine prochaine : )!
Marie xxx
Merci Marie pour tes commentaires et ton appréciation. Je suis contente de savoir que les personnages sont réels pour toi et que tu te reconnais dans des passages. Et tant mieux si ça te donne envie de connaitre Marie elle n’a pas fini de nous surprendre, elle m’a surprise tout le long ;)! C’est bon aussi de savoir que l’histoire a su capter ton attention et garder ton intérêt. Ça me fait sourire quand je relis les expressions qui t’ont fait rire et je suis surprise que « Je squattais la statue que vous aviez remportée » fasse partie d’elles, je ne pensais pas que c’était drôle :).
Oui à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de cette saga!
Denise
J’adore ta façon d’écrire Denise! Tellement imagé, poétique, et j’ai remarqué que ton style interpèle tous mes sens. J’aime que ça avance, le récit ne traîne pas. Y’a juste assez de descriptif et on a aucun temps pour s’ennuyer. Ça se lit tout seul!(Moi qui ne lit pas beaucoup c’est pas rien ;))
Le look de Marie est complètement flyé! Difficile à « sizer » mais dans le bon sens de la chose. On sent tout de suite qu’elle est « sauté » et qu’on est parti pour toute une aventure avec elle.
Grâce à ton style d’écriture coloré et imagé, je me sens doucement invité dans un monde vivifiant et nouveau qui me dépasse. Ca me donne vraiment hâte de lire la suite!!
P.s. tu nous demandais de te le pointer si on voyait des « erreurs » c’est probablement rien mais il y a un point d’exclamation qui semble être pas mal gras dans le paragraphe après « un mandat, quel mandat »
C’est tout! 🙂
Merci JF ! Ça me fait plaisir que tu te sentes invité dans un monde vivant et nouveau et que ça te donne le goût de continuer, toi qui ne lis pas beaucoup. Tu as raison, Marie nous amène avec elle dans une aventure pas piquée des vers :)!
Et merci pour l’erreur je viens de la corriger, yé!
Denise
Mmm !! J’ai beaucoup aimé ma lecture Denise !! J »apprécie la plongée rapide dans une intrigue avec le courriel envoyé à Solange. J’aime le jeu avec les mots et les expressions… « laissez-le pas tomber dans votre sourde oreille je vous prie ». Ça me fait sourire, c’est comme un bonheur. La différence ente le 2 personnages est contrastée et m’habite comme si ça m’invitait à une rencontre intérieure. J’ai hâte de plus les connaître, savoir ce qu’elles vont se dire et vivre.
Merci Joanne! Je suis contente que cette lecture te donne du bonheur. Et tu as raison, les 2 personnages représentent 2 parties de nous.
Dès le 2ème chapitre le contraste va s’accentuer et se corser :)!
À suivre…
Denise
J’ai hésité avant de lire. C’est certain que j’ai le goût de continuer. J’ai reconnu l’amorce de l’histoire dont me parlait depuis de nombreuses années l’autre Denise. Le style fleuri de métaphores, comparaisons et qualificatifs, parfois amusants, parfois inutiles à l’histoire : Un style ? un tic d’écriture ? Je n’ai aucune qualification pour juger de l’écriture et je serais tout à fait incapable d’écrire l’ombre de ce texte à saveur poétique. Je suis plus dans l’univers de l’essai et le vaste courant littéraire du » réalisme magique » m’échappe. Mon impression c’est qu’il s’agit d’un livre pour adolescentes d’autrefois, élevées dans la religion, et qui entendront un son profond de la Rome nouvelle qui résonnera comme les cloches de Pâques. Je suis contente que les écrivaines se réapproprient et réinterprètent les mythes et légendes à leur image et à leur ressemblance.
Merci de ton feedback Irène! Pour les métaphores c’est une question de goût bien sûr (et comme tu peux voir je les aime, alors je dirais que c’est un style :)!, mais aussi une manière de rendre la réalité plus imagée, plus sentie ou drôle, et de mieux traduire ou souligner un état d’être, un décor. Un livre pour adolescentes d’autrefois qui entendront un son de la Rome nouvelle? Ôôôh!? Je n’aurais jamais pensé, ni voulu ça! C’est bien pour dire! Pour ma part, Marie est une personnification déjantée, pimentée, poétique et vivifiante d’un coeur libre sur deux pattes, qui découvre et crée le chemin à mesure qu’il avance. Tu le verras sans doute mieux dans les pages à venir… surtout arrivée au pâté chinois de la création pure laine:) Bonne suite de lecture.
Denise
Je me suis délectée! J’ai ri tout haut, toute seule. Ton écriture est très visuelle Denise. J’apprécie tes descriptifs qui nous situent dans le temps et l’espace. C’est comme si je lisais en 4 dimensions, comme si j’y étais. Je suis tombée sous le charme de la candeur de Marie de Nazareth. Quant à Solange, je m’y suis reconnue à quelques reprises. Tes nombreuses expressions et tournures de phrases sont délicieuses… dont celles-ci:
-… n’arrêtait pas de clignoter dans mon esprit comme un néon défectueux.
-… m on plexus était noué comme une main d’enfant agrippée à son jouet…
-J’squattais la statue que vous aviez remportée.
Bravo Denise. J’ai hâte de lire la suite.
Merci Eugénie! Ça me fait plaisir de savoir que tu t’es délectée, que tu as ri toute seule et que tu aimes mes expressions :)!
Tant mieux si tu as l’impression d’y être et de te reconnaitre dans certains aspects de Solange, c’est ce qu’on vise quand on écrit.
En fait, comme vous allez le découvrir au fil du roman, on a tous plus ou moins de Solange et de Marie en soi, sous une forme ou une autre.
Bonne suite de lecture!
Denise
Un gros Wow! Juste parfait pour qu’on meure d’envie de lire la suite! Un beau rappel à s’inviter à la table de l’inconnu, de s’ouvrir à ce que la vie nous présente. Très hâte au chapitre 2!
Merci de mourir d’envie Élaine de lire la suite :)!
C’est vrai que c’est un beau rappel « à s’inviter à la table de l’inconnu » comme tu dis et « à s’ouvrir à ce que la vie nous présente » même si c’est un défi pour prévisible et le raisonnable en nous.
Denise
Tant mieux Gian! Merci pour tes commentaires, j’aime que tu sentes que « chaque moment est précieux » comme dans la vie :). Et si jamais tu sens des bouts moins clairs ou moins fluides dans les autres chapitres tu me le diras.
Denise
Je n’ai pas grand chose à rajouter autre que : j’ai hâte de lire la suite !!!! Sérieusement Denise, je me suis senti engagé dès le début. Et ça j’adore quand je lis un roman. Je ne sens pas de longueurs ou de descriptions interminables. C’est vraiment « tight » si je peux m’exprimer ainsi. Chaque moment est précieux. Good job.
bonjour chère artiste
tu es aventurière et c’est inspirant
j’ai hâte de continuer la lecture
à date tout coule
belle continuation
Merci de ton mot Monica, j’espère que tout va bien de ton côté.
Je suis contente que ça t’inspire et que ça te donne le goût de continuer à le lire.
Denise