Lâcher prise c’est bien beau, mais comment on fait ça?
Je vous ai demandé dernièrement de m’écrire les commentaires et les questions qui vous viennent quand vous lisez mes billets. Au début, j’ai reçu une couple de beaux courriels et pas de questions. Hooonnn…
Qu’a fait l’héroïne ici présente? S’est-elle arraché les cheveux en s’écriant, je le savais, je n’en vaux pas la peine, en voici la preuve… non écrite, s’est-elle jetée à corps perdu dans la drogue, le sexe et les crottes de fromage pour oublier sa déception, a-t-elle profité de la promotion du frère André au royaume des saints pour lui promettre un pot de vin, s’il répondait à ses vœux?
Non! Elle a choisi d’exercer sa plus grande liberté : celle d’aimer, de créer et de jouer, en gardant les portes de son cœur, de son corps et de son esprit grandes ouvertes.
Qui dit ouverture dit lâcher prise : sur la forme qu’aura la réponse à nos vœux, les chemins qu’elle empruntera et le temps qu’elle prendra pour se montrer le bout du nez.
C’est le temps d’apprendre à barboter et nager dans les mystères de la création amoureuse. C’est l’art qu’enseigne Le Cœur Créateur : passer des fixations, contrôles et limitations du mental isoloir à la générosité, la fluidité vibrante et l’inventivité du flot créacoeur.
Vous voulez la recette?
Primo, ne prenez pas cette pratique trop au sérieux. Elle réussit quand on la fait avec la légèreté d’une bulle, la curiosité d’un enfant et la souplesse d’un élastique.
Secundo, lâchez un instant ce à quoi vous vous cramponnez à l’extérieur de vous, comme un noyé à son sauveteur. Vous allez le faire couler et vous avec!
Quand ça ne répond pas dehors, c’est le temps de prendre l’appel en dedans.
Et, comme je l’ai écrit dans le chapitre sur l’échec créacoeur, il faut un minimum d’ouverture, d’abandon, de connexion à soi pour recevoir et jouir de ce qu’on désire.
Maintenant que vous avez les mains libres, rentrez au bercail pour faire une p’tite saucette amoureuse et créatrice chez vous.
Comment? En disant oui et à ce que vous vivez et désirez. Ça va vous décrisper.
Dilatez d’abord votre cœur et tendez une main chaleureuse à la vérité vibrante de ce que vous sentez (celle dans laquelle vous avez écrit le mot bienvenue, à la fin du billet précédent, Éloge de la folie créatrice et amoureuse).
Gardez l’autre ouverte pour épouser et soutenir ce que vous souhaitez (celle dans laquelle vous avez écrit les mots dans la danse).
Faites ensuite les yeux doux à l’inconnu avec une curiosité ouverte et détendue.
Puis dansez avec l’imprévu en suivant à la trace vos inspirations et vos élans.
Vous voulez savoir la suite de mon histoire et comment j’ai pratiqué cet art?
J’ai tendu la main à ma déception pour lui faire la bise et écouter son histoire.
Ça m’a rapprochée encore plus de mon besoin essentiel et incitée à l’adopter pour de bon : mon besoin d’échanges en direct avec vous.
Ce qui m’a rendue alerte aux inspirations et aux élans qui ont émergé en réponse, entre autres, en parler avec quelques-uns d’entre vous.
Et voilà que, dans une séance avec un couple, je sors une phrase bien sentie: quand on reste accrochés à quelqu’un qui ne peut pas nous donner ce qu’on souhaite, c’est qu’on n’est pas prêts à le recevoir.
J’ai soudain l’impulsion d’aller écrire ce trait de génie sur facebook. Ce que je fais le soir même. Deux heures plus tard, le Cœur Créateur a opéré sa magie.
Croyez-le ou non, le Père Noël s’est pointé sur facebook avec sa poche de cadeaux: un attroupement de réactions et de questions sur le lâcher prise qui m’ont inspiré ce billet.
Quelqu’un m’a bravement nommé sa peur de lâcher prise et une autre sa difficulté.
Tadam! Je tenais le sujet du prochain billet : pourquoi a-t-on parfois si peur et pourquoi est-ce si dur de lâcher prise?
En attendant, rappelez-vous : quand ça ne répond pas comme vous voulez dehors, c’est le temps de prendre l’appel en dedans.
Alors, desserrez les poings, soyez fluides comme les p’tits poissons des chenaux, plongez en dedans pour dire oui et avec cœur à ce que vous vivez et souhaitez et suivez la piste de ce qui vous fait vibrer pour danser avec l’imprévu.
Et si vous n’y arrivez pas? Eh bien, lâchez prise et acceptez de ne pas y arriver! Il y a sûrement un ne pas ou une peur qui se cachent dans votre brousse intérieure et qui vous font forcer du nez …. À suivre…
J’oubliais! Depuis, j’ai reçu d’autres commentaires, par courriel ou directement sur le blogue. Allez les lire si ce n’est pas fait!
Voici un mot de M-C au sujet du billet précédent.
C’est vrai que ces pratiques non orthodoxes nous donnent l’occasion de prendre une bouffée d’air frais.
De découvrir aussi des manières d’être et de nous exprimer qui nous surprennent et qui répondent en même temps à ce qu’on cherche depuis toujours.
Merci et bonne pratique!
Salut Denise,
en lisant ton blog sur l’éloge de la folie créatrice et amoureuse, j’ai le coeur tout chaud. Dès fois j’haïs ça embarquer dans tes folies mais quand j’accepte de danser avec toi j’aime vraiment ça. C’est vrai que c’est tout tendre, juste de te lire je le sens. C’est comme si tu me donnes une chance d’ouvrir la porte pour prendre une bonne bouffée d’air ou encore, c’est comme si tu me donnes l’opportunité de recevoir ce que j’ai toujours voulu sentir! De la fluidité, de la légèreté, de la présence, de la vibrance, de l’amour. « Laisser circuler ce qui a le goût de circuler » que je dis depuis longtemps et que je n’arrive pas à faire parce que je résiste.
J’adore ta proposition de mot écrit dans mes mains, bienvenue, à la danse. Je vais l’essayer, je t’en reparle.
Bonne question Irène.
C’est le souhait qu’on n’est pas prêt à recevoir. En général on s’accroche à la personne qui ne peut pas nous l’offrir parce qu’on n’a pas la connexion intérieure, l’ouverture et l’abandon pour le recevoir.
Comme je l’écris dans Le Coeur Créateur, insister pour obtenir quelque chose, c’est complètement différent que de s’ouvrir à le recevoir.
Deux mondes.
Dans le premier on peut rester dans nos contrôles, dans nos défenses et dans le connu, alors que le second demande de l’abandon, de la réceptivité et de la vulnérabilité.
J’espère que ça répond à ta question.
Denise
Salut Denise,
Merci pour ton mot! Ce fameux lacher prise… il se pointe le nez quand on s’y attend le moins… dans des endroits inattendus…
Ca m’est arrive ce matin. Coincee depuis un p’tit (trop grand) bout, j’ai dejamme ce matin pendant que je lisais le dernier chapitre de ton livre, confortablement allongee sur une chaise longue sous le soleil du Sud. J’ai ete emue, bouleversee par les temoignages de tes 4 fees et par ta facon si coloree, si touchante de nous raconter ces moments. On avait envie d’y etre! Ca donne tellement envie de creer avec les autres. Lorsque j’ai lu la phrase de Rose « Il me semble que j’ai deja su aimer de la bonne place. » Les larmes ont coulees… j’ai essaye moi aussi de me rememorer un moment ou j’ai aime de la bonne place lorsque j’etais enfant. J’en ai pas trouve. J’etais triste, j’ai accueilli ma tristesse…. ce qui a debouche sur de la gratitude qu’adulte, j’ai la chance, grace a toi, d’apprendre a aimer de la bonne place. Et puis, cette envie, ce besoin urgent d’aimer librement, sans condition. Puis quelques paragraphes plus tard, tu parles de ton propre besoin d’amour d’une facon si tendre, si vraie, si vulnerable, si humaine, si simple. Une autre fleche qui est allee droit au coeur… d’autres larmes ont coulees… des larmes d’amour pour toi!
Et pour terminer le bal… juste en quittant, la chanson a tue-tete I WANNA BRAKE FREE de Queens… qui est venue incrustee ce passage du Coeur Createur dans mes cellules.
merci
XX
Merci de cette belle ouverture chaude et ensoleillée sur chaise longue, Kali.
Je suis tellement contente que tu t’ouvres à l’amour pour de vrai, et d’en recevoir une bouffée au passage. Tant mieux si c’est à travers l’histoire des fées dans le Coeur Créateur! C’est justement ce que j’espérais en l’écrivant.
Bonne fin de vacances dans le sud!
Denise
Denise tu me fais rire. Disons sourire.
La fameuse phrase m’a vraiment chicotée.(«quand on reste accroché…»)
QUESTION
Est-ce le quelqu’un ou le souhait qu’on est pas prêt à recevoir ?