« On doit réaliser qu’un être créateur vit en nous, que ça nous plaise ou non, et qu’on doit s’enlever de son chemin, car il ne nous laissera pas en paix tant qu’on ne le fera pas. Certaines sortes d’égoïsme et d’ambition, certaines sortes d’ignorance et de timidité doivent être dépassées sinon elles seront dans le chemin du créateur.
James Jordan, The Musicians’Soul
J’aime tellement découvrir les différentes facettes du Cœur Créateur à travers les yeux des autres! Ici, ceux d’un chef d’orchestre.
Quelles sortes d’égoïsme, d’ambition, d’ignorance et de timidité nuisent à cet être créateur dans nos vies, nos relations, nos amours, nos créations, nos rêves les plus chers?
Celles qui entravent l’état de découverte amoureuse : notre liberté d’être, d’aimer, d’explorer, de participer pleinement, d’être présents, fluides et ouverts à notre entourage.
Celles qui nous gardent centrés sur ce qu’on a l’air au lieu de nos créations.
Celles qui nous empêchent de faire du bon du beau et du nouveau avec nos erreurs et nos difficultés.
Celles qui nous évitent de voir et d’accepter la réalité présente, telle qu’elle est, sans la bouder, la maquiller, la dramatiser ou la filtrer à travers notre image de nous.
Celles qui convainquent de ne pas traverser ( la frustration, le chaos…) et faire tout ce qu’il faut pour mettre au monde les élans et les inspirations de cet être créateur.
Si vous brimez son flot créateur et amoureux, vous allez toujours finir par vous sentir, vides, insatisfaits, éteints, démotivés, même si le monde entier vous aime ou vous encense!
Vous, comment imaginez-vous cet être créateur? Comment le brimez-vous?
Créez un espace chez-vous où il se sentira chez-lui. Trouvez une photo ou un objet qui le représente ou dessinez-le. Puis placez un bol de smarties aux pieds de son image.
Chaque matin offrez-lui un smartie pour le mettre en joie, en état de jeu. Demandez-lui ce que vous avez besoin d’accepter, de laisser aller ou de traverser pour vous enlever du chemin et le laisser prendre la clé des champs.
Puis suivez cette direction artistique pour votre journée!
N’oubliez pas : la clé par excellence pour ne pas être dans ses pattes est d’aborder tout ce que vous vivez et rencontrez comme étant parfait pour aimer et créer pour la plus grande joie de tous…
Bonjour Denise,
j’ai le goût depuis hier de te partager un moment de réalisation Denise, une réalisation que j’ai faite grâce à toi. Voici.
Hier avant midi, je lis en compagnie de mon chum le roman Eat-Pray-Love.
Nous sommes à la fin du premier livre sur l’Italie, le moment est fort et touchant, j’arrête un moment parce que je sens l’émotion monter en moi, je me retourne vers mon chum et il a le menton crispé et les yeux rouges de quelqu’un qui va pleurer lui aussi.
Nous sommes émus.
Et là, je me dis mais pourquoi je me
retiens pourquoi on se retient tous les deux?
J’ai mon émotion dans la gorge,
pourquoi je ne la laisse pas sortir comme une vague?
La réponse à ce moment là:
j’ai honte de mes émotions.
Je respire, présente à mon émotion et me promets de laisser les émotions couler.
Je reprends la lecture et hop, ça recommence, je me sens émue, l’émotion monte,
mais je ne la laisse pas couler!!
Là, je me demande pourquoi (pas la bonne
question que je pense maintenant en t’écrivant?!?), et là, je réalise que je projette sur mon chum qu’il va me trouver trop émotive.
Puis, et c’est là que j’associe à toi ce qui vient, j’ai réalisé qu’au fond, je ne voulais pas donner
mon émotion à l’auteur!! Et ça, ça résonnait vrai et complet.
Je suis surprise à quel point ce livre me plaît, combien je le trouve bon, bien
écrit, intelligent, léger, drôle… un livre populaire que je ne voulais pas lire.
Ça me fait chier!! Elle n’a que 34 ans quand elle écrit ça, ça me fait chier!! Je suis jalouse! C’est ça la vérité.
Quand je suis jalouse, j’ai un peu honte puis de plus en plus rapidement, je me
demande qu’est-ce que j’ai envie au fond, la vérité du coeur créateur.
Ce refus de lui donner mon émotion me révèle que j’ai le goût moi aussi de légèreté, de
joie, d’amour qui coule à flot et généreusement.
Ça me ramène complètement chez moi, c’est doux et lumineux.
En même temps, juste là en t’écrivant, je réalise qu’il reste un petit serrement dans mon coeur.
C’est vraiment dur, je résiste au bout à donner, à te donner Denise.
À donner aux personnes significatives de ma vie, toi, mon chum, ma mère,
etc… aux personnes qui me touchent.
Je peux bien être tout pognée dans mes émotions! J’ai un gros barrage, et c’est la tyran en moi qui décide si l’émotion coule ou pas.
Tu as raison, je le vois bien, je donne quand ça me convient.
Quand tu lis tout ça, est-ce que tu reçois seulement de la résistance ou est-ce
que tu sens aussi le petit flot qui coule?
Merci pour ton billet encore une fois hyper inspirant, tellement en lien avec ce que je vis
avec cette histoire de jalousie.
La cigale-élan-de-vie a le goût de donner et
d’aimer mais la fourmi-résistance-tyran n’en a rien à foutre.
Bonne semaine et merci encore,
Merci de nous faire part de ce beau – et pas évident- parcours intérieur.
Ça va sûrement toucher et éclairer d’autres lecteurs…
Oui je reçois ton flot qui coule et non ta résistance parce que ça se sent que ton intention est de nous offrir ton expérience pour t’ouvrir, participer et te relier à nous.
Au lieu de te demander seulement »Pourquoi » je te suggère de dire:
»Qui » ne veut pas laisser couler ses larmes et »Pourquoi »?
Le Pourquoi ici est pris dans le sens de : quelle est son intention?
Ce sont des questions qui nous mettent en contact avec les motivations profondes et souvent inconscientes qui sont à l’oeuvre dans l’ombre et qui font le beau temps ou le mauvais temps en nous et autour de nous…
Bonne lecture avec ton chum. Que les larmes et le rire coulent à flot car ils sont comme deux larrons en foire!
Bienvenue Carlo! Ça goûte tellement meilleur quand on fait les choses pour les bonnes raisons, c’est-à-dire par amour: de soi, de ce qu’on veut créer, de la vie, de la beauté, des autres…
Toujours un plaisir Denise de venir me ressourcer dans ton blogue. Ca me permet de me rappeler pourquoi je me laisse finalement la chance de créer et de jouer…mais mon dieu qu’on peut avoir des problèmes de mémoires parfois….hehehehe malin petit égo. Merci de me rappeler d’où je viens…
😉 xxx