(pour lire ma 1ère rencontre avec Olaf, allez à : https://coeurcreateur.com/comment-la-vie-peut-devenir-notre-alliee-en-temps-de-pandemie/
Quand Olaf ouvre la porte de mon bureau deux semaines plus tard, une énergie combative entre en coup de vent avec lui.
On pourrait presqu’entendre sa cape de Zorro claquer au vent comme un drapeau.
Il me dit bonjour en souriant, se désinfecte les mains et se dirige d’un pas décidé vers son fauteuil.
À peine assis, il m’annonce sur un ton mi-combatif, mi-fier de lui:
– Ils ont encore allongé le temps de confinement! J’ai décidé de partager ce que je pense et ce que ça me fait sur les réseaux sociaux !
Ôôôh !? Peut-être a-t-il réussi à exprimer ses frustrations d’une manière plus créatrice?
Ce serait déjà un pas dans la bonne direction, car sa passion créatrice est sur pause depuis que son école de Tango a été mise sur pause, Covid oblige.
En tout cas, il semble avoir trouvé une façon de répondre à ses besoins.
À notre dernière rencontre, alors qu’il venait de ressentir la peine d’avoir perdu contact avec ses élèves -et la reconnaissance qui vient avec- je lui avais demandé :
– Es-tu ouvert à trouver une nouvelle façon de répondre à tes besoins ? Un cours de Tango en ligne par exemple ?
– NON ! Jamais !
Cette fois, je vais donc y aller sur la pointe des pieds en gardant en arrière plan cette question qui me guide beau temps, mauvais temps:
Qu’est-ce qui cherche à émerger de beau, de bon et de nouveau à travers ce qu’il vit maintenant pour répondre à ce que son cœur désire ?
Le seul fait de me la poser, éveille le génie de mon coeur et m’ouvre à découvrir avec Olaf les ressources et les possibilités cachées dans ce qu’il vit et rencontre.
Aborder ce qui nous arrive avec ce génie amoureux en nous, c’est bienfaisant, fructueux et ébouriffant.
Par contre, pas question de noyer nos malaises dans de la crème fouettée…
la 1ère clé pour découvrir ces belles possibilités, c’est d’embrasser, comme en improvisation, notre réalité présente avec ce qu’elle touche ou soulève en nous.
Sinon, comme le clame Marie dans mon roman, Le pâté chinois de la création pure laine, ça empêche la magie du coeur d’opérer :
enfouir ses pépins, ses chagrins
pour avoir l’air fin d’un saint
ça les rends malins, clandestins
privés d’la chaleur de nos mains
y engraissent nos hontes et venins
l’amour trouve pu son chemin
la magie du réel déserte nos jardins
pas moyen de s’réjouir de rien
c’est pas d’la tarte tatin !
Je commence par demander à Olaf :
– Est-ce que ça se passe à ton goût quand tu t’exprimes sur les réseaux ?
– Oui, je suis tellement frustré que je n’ai plus peur de ce que les gens vont penser !
Ah ! Déjà du bon et du nouveau qui se pointe pour lui. Je m’empresse de le souligner.
– T’as gagné une nouvelle liberté on dirait?
Sa voix monte de quelques décibels et il lance victorieux:
– Oui, j’me foutais de l’opinion des autres et j’ai reçu plusieurs commentaires encourageants.
– Tant mieux ! Ça t’a fait du bien ?
Son visage s’assombrit et il serre les poings :
– Pas vraiment, je leur en veux encore ! Je vais leur prouver qu’ils ont tort et les obliger à m’écouter !
Je me dis que tant que son énergie et son attention sont cramponnées à ce problème et ces coupables, il doit garder espoir d’avoir une solution extérieure, concrète et rapide.
Ça doit le rassurer, lui donner l’impression de pouvoir contrôler la situation.
Malheureusement ça le garde en réaction au lieu d’être en création. À la merci des circonstances et des gouvernants. Tout le contraire de ce qu’il souhaite.
S’il fait d’abord un détour par chez-lui, il risque de retirer plus de bienfaits de cet obstacle et ces contraintes.
– Tu leur en veux de ne pas t’écouter ? Qu’est-ce que tu trouves le plus difficile ou blessant là-dedans ?
– Ils nous ignorent, comme si ce qu’on faisait n’était pas important, comme si c’était rien!!! Je suis toujours en train de leur parler dans ma tête et j’arrive pas à me défâcher.
– Mmm. Tu te sens rejeté ?
– Oui !
J’ai vérifié trop de fois qu’on se sent rejeté(e) ou brimé(e)par les gens ou les circonstances, aux endroits où on se rejette ou se brime déjà.
C’est une occasion en or pour Olaf d’embrasser celui en lui qui ne se sent pas important, pour lui redonner ses lettres de noblesse.
Sinon, en le rejetant à son tour, il va épaissir la couche de rejet qui le fait souffrir, s’ajouter de la pression pour prouver son importance et s’exiler de sa vraie nature.
En plus, dans la vie comme en improvisation, notre réalité présente est le point de départ de tous les possibles, alors mieux vaut lui faire la bise ou lui serrer la pince.
– Olaf, même si tu trouves pas ça évident, peux-tu dire Oui ou Bienvenue à ce sentiment et rester ouvert, curieux face à ce qui peut émerger de bon et de nouveau à partir de là ?
Après quelques tergiversations de sa part (j’hais ça me sentir comme ça, c’est looser, je veux pas rester pris dedans) et quelques encouragements de la mienne (au contraire ça va t’alléger et te donner de l’espace), il s’exécute.
(Il a déjà fait un bout de chemin et il me fait confiance, sinon ça aurait pu être plus long et laborieux…)
Petit à petit, sa respiration s’approfondit, son visage s’adoucit, ses tensions ramollissent, sa vitalité et sa présence reviennent à la maison, dans son corps.
J’en profite pour l’amener à faire un pas de plus vers un lâcher prise pour s’ouvrir à des possibilités insoupçonnées, inatteignables d’où il part.
– Ce serait super si les dirigeants t’entendaient, mais s’ils ne le font qu’est-ce que tu vas vivre ?
Il fronce les sourcils. Je le sens sur le bord de repartir dans ses récriminations. Soudain, le vent tourne, sa façade d’invincibilité s’écroule et il m’avoue en pleurant :
– Je vais me sentir impuissant.
Pour avoir été témoin de ce miracle plusieurs fois, je sais qu’accepter son impuissance à contrôler, gagner sur ou faire payer l’extérieur, va lui redonner sa liberté de créer et d’aimer.
– Mmm, à tes yeux c’est une défaite. Mais, si tu reçois avec coeur ton impuissance à contrôler les autres et la vie, tu risques d’être surpris de la liberté, la vitalité et la créativité que tu vas retrouver.
– Ok, mais je veux pas juste les laisser faire et rien faire.
Pour l’aider à s’abandonner, je prends mes maracas sur la table à côté et j’improvise une p’tite toune/slam avec rimes à l’appui ( je ne m’en rappelle pas, alors j’en invente une autre pour vous):
Garder le contrôle ça nous garde en tôle. C’est comme s’agripper après ses cheveux pour pas tomber sur un chemin rocailleux! Vive l’échec libre, tu perds l’équilibre mais tu gagnes en calibre!
Il rit et j’ajoute:
– Au contraire, c’est une impuissance créatrice. En l’acceptant, tu vas pouvoir agir à partir d’une place plus libre, dans une intention plus créatrice, pour te faire du bien et de faire du bien autour de toi.
Une fois rassuré, Olaf fait la paix avec son sentiment d’impuissance et lâche le contrôle un cran de plus.
Maintenant qu’il est plus ouvert, je l’invite à faire la pratique des questions géniales (vous la trouverez plus bas) d’ici notre prochaine rencontre.
L’heure est terminée, il repart plus vivant, plus détendu, plus près de lui, des autres et de ce qu’il désire.
J’ai l’impression que sa cape a le vent dans les voiles… J’ai hâte de voir ce que cette nouvelle liberté et ce contact plus intime avec lui-même vont donner de bon et de nouveau dans sa vie.
Et vous ?
P.S: tous les passages et les renversements d’Olaf sont réels, mais résumés.
Je suis consciente que plusieurs on perdu des proches et des emplois et qu’ils ont besoin de plus de temps et d’une grosse dose de compassion pour ce qu’ils vivent avant de créer du bon et du nouveau à partir de là…
mais les mêmes étapes peuvent s’appliquer en prenant soin de ne rien nier et de recevoir tout ce qu’on vit avec coeur.
En attendant, vous pouvez faire la pratique audio des questions géniales pour vous plonger dans l’univers convivial du génie de votre coeur avec ses mariages inédits et ses intuitions salutaires qui font émerger du bon et du nouveau :
Donnez-m’en des nouvelles!
Denise Noël
info@coeurcreateur.com
« Aborder ce qui nous arrive avec ce génie amoureux en nous, c’est bienfaisant, fructueux et ébouriffant. », oui, c,est vrai! Je l’ai vécu hier en embrassant une résistance (à l’aide du Wow, Enfin, Merci!). Ça m’a sortie de ma lourdeur et plongée dans de la douceur qui m’a fait beaucoup de bien. Merci Denise pour tes pratiques! Et j’ai bien ri en lisant ta petite chanson « Garder le contrôle ça nous garde en tôle. C’est comme s’agripper après ses cheveux pour pas tomber sur un chemin rocailleux! Vive l’échec libre, tu perds l’équilibre mais tu gagnes en calibre! », haha, merci, c’est vrai! Je me sens pas mal nounoune de m’agripper à mes cheveux, hihi! Je vais penser à ton image de me tenir après mes cheveux la prochaine fois que je vais sentir ma contrôlante en chef prendre le volant : )
Bienvenue Mairie-Claude.
Je suis heureuse de voir comment la pratique du Wow!Enfin!Merci! t’a sortie de la
lourdeur et plongée dans la douceur :)!
Et que l’image de l’échec libre te soutient pour laisser aller ce qui te garde en tôle :).
Denise
Ça m’a déposée de lire le partage de tes rencontres avec Olaf. Je me suis reconnue à plein d’endroits dans les résistances, quand ça serre dans la poitrine par exemple. J’aime le filon de l’impuissance créatrice, ça me donne de l’espoir face aux situations devant lesquelles je me sens impuissante en ce moment à cause de la crise. J’ai besoin de faire plus de place à accepter cette impuissance, avec accueil, bonté et curiosité comme tu nous l’enseigne. Merci Denise pour tes mots et tes rimes qui me rejoignent et me font toucher à mon amour des mots! Xxx
Bienvenue Ophélie
« J’aime le filon de l’impuissance créatrice »
Oui, c’est contre-intuitif au départ et ça donne l’impression de faire un saut
dans le vide, mais si tu l’acceptes tu vas être surprise de voir comment ça fait
émerger une source d’inspiration insoupçonnée, plus ingénieuse, plus riche,
plus inclusive aussi.
Merci pour ton appréciation des mots et des rimes.
Denise xx
Merci Denise ta générosité me touche en nous partageant ta rencontre avec Olaf. »Accepter mon impuissance à contrôler les autres et la vie » ça me rejoint tellement, j’ai tellement besoin de ça dans ma vie. Les épaules m’ont lâché quand Olaf a fait la paix avec son sentiment d’impuissance. Quelle belle invitation à accepter notre impuissance pour faire du bien autour de nous goûte tellement meilleur.
« Quelle belle invitation à accepter notre impuissance
pour faire du bien autour de nous goûte tellement meilleur. »
Oui Line du bien autour et en-dedans!
Dans ce temps-là on a accès au meilleur de soi et de la vie et on peut en jouir
tellement plus.
Denise
Mmh merci pour ce beau blog Denise. Ça pouvait pas mieux tomber pour moi! Je vis une situation dans laquelle je pourrais moi aussi resté frustré et partir en guerre… et ça m’a fait du bien de vous suivre toi et Olaf. J’aime ton humour, tes questions, ta façon de te suivre en restant présente à Olaf. Je me sentais avec vous! Ça m’aidait en même temps! 🙂
« Qu’est-ce qui cherche à émerger de beau, de bon et de nouveau à travers ce qu’il vit maintenant pour répondre à ce que son cœur désire ? » Quelle belle question à se poser quand on est à l’écoute… c’est inspirant. Et ça me fait du bien de me la poser aussi. On dirait qu’en me la posant, j’ai moins le goût de partir « en guerre » avec ma situation et pluss de rester de mon bord
Je reconnais comment on se sent pogné quand on veut avoir le contrôle ou se battre ou avoir raison.
Quand Olaf touche à son impuissance, wow.. ça m’a beaucoup touché. J’ai senti la mienne en même temps et ça m’a fait du bien. « Accepter son impuissance à contrôler, gagner sur ou faire payer l’extérieur, va lui redonner sa liberté de créer et d’aimer. » C’est très invitant. Ben pluss que le rigide de se battre.
Merci beaucoup pour tout ça Denise. Ça m’adoucit et m’invite à comme tu dis, prendre l’appel en-dedans 🙂 Je vais écouter ta pratique des questions géniales aujourd’hui, ça va faire du bien.
Merci!!
Bienvenue JF,
C’est bon de lire ce que ça te permet de voir, vivre et toucher.
Que ça te donne le goût de lâcher celui qui veut partir en guerre et avoir raison.
Ça nous permet d’agir et d’interagir à partir d’une place en nous tellement plus
ingénieuse et bienveillante (qui veut notre bien et celui des autres).
Denise
« Qu’est-ce qui cherche à émerger de beau, de bon et de nouveau à travers ce qu’il vit maintenant pour répondre à ce que son coeur désire? » Cette question qui te guide beau temps, mauvais temps comme tu l’écris Denise, me reste. Ton « beau temps, mauvais temps » me revient comme un ver d’oreille depuis hier et m’interpelle et me donne le goût d’avoir plus de courage.
Cramponner mon énergie et mon attention sur mes problèmes et les coupables comme l’a fait Olaf, je connais ça et espérer avoir une solution extérieure, concrète et rapide, je connais aussi !!
Ton slam me fait sourire et me détend, comme Olaf qui est rassuré et qui lâche le contrôle. Ça me touche cette nouvelle liberté retrouvée. Je trouve ça très inspirant de lire qu’accepter où on est et développer ce contact plus intime avec soi-même est porteur de bon et de nouveau dans nos vies.
Merci beaucoup Denise de nous le présenter aussi clairement, ça me donne de l’élan ! xx
Bienvenue Joanne, je suis contente que ça t’inspire.
« Ton « beau temps, mauvais temps » me revient comme un ver d’oreille depuis hier et m’interpelle et me donne le goût d’avoir plus de courage. »
Tant mieux Joanne: faire du bon et du nouveau avec ce qui nous arrive, sans nier ou rejeter ce que ça nous fait vivre ni se laisser avaler par nos malheurs, c’est exercer notre liberté créatrice et amoureuse.
Ce n’est pas toujours évident et ça demande du courage en effet! Mais la bonne nouvelle c’est qu’on n’a pas besoin d’être parfait pour le faire, au contraire:)!
Denise xx
Merci Denise de me rappeler que: « Qu’est-ce qui cherche à émerger de beau, de bon et de nouveau à travers ce qu’il vit maintenant pour répondre à ce que son cœur désire ? » C’est tellement plus fertile comme terre remplie de possibilités que de rester accrochée à mes ressentiments stériles.
Quand je lis qu’Olaf se sent impuissant, ça m’apaise. Ça me rappelle que chaque fois que j’embrasse pleinement mon impuissance, je me sens déposée et que je fais de la place à la magie de la vie.
Ton blogue me donne aussi envie de refaire la pratique des questions géniales.
Ça me fait une belle pause lunch que de te lire ce midi. Ça me fait ralentir et me donne de l’énergie pour le reste de la journée. Merci XX
Bienvenue Eugénie,
« Ça me rappelle que chaque fois que j’embrasse pleinement mon impuissance, je me sens déposée et que je fais de la place à la magie de la vie. »
Oui, quand on accepte qu’on ne peut pas contrôler l’extérieur, on retrouve sa liberté d’aimer et de créer ce que notre coeur désire…d’une manière qu’on n’aurait pas pu imaginer avant.
Bonne pratique
Denise xx
WoW je sens que je fonds avec Olaf ce matin en lisant son récit Denise. Accepter son impuissance face à ce qui se passe autour de nous. C’est une belle invitation de prendre lappel en dedans ce matin.
Ça l’a calmé ma tête ce matin de lire votre 2e rencontre. Pis ça m’a mis dans un bel état pour faire la pratique des questions géniales.
Ce qui est monté ce matin en l’a faisant, c’est que j’ai besoin de faire les efforts pour prendre soin des gens que j’aime. Que je considère comme mes amis. Mes alliés dans cette vie. Je ne peux pas les prendre pour acquis. WoW ça part bien ma journée ça. Merci Denise.
Bienvenue Gian
Prendre soin des gens que tu aimes, quelle belle inspiration…
et en plus c’est très bon pour la santé mentale, physique et du coeur :)!
Denise