Rien de mieux qu’un conte de fées pour débloquer…
Je suis toujours aussi enchantée et comblée quand je plonge avec mes participants dans l’univers de l’imprévisible et du jeu. J’ai l’impression d’entrer dans un conte de fées.
On se retrouve au cœur des choses, en état de découverte amoureuse et un moment merveilleux et transformateur pour tous s’improvise sous nos yeux
En voici un exemple frappant avec Bip, un homme en quête d’un travail qui correspond à sa vraie nature. Aujourd’hui, à peine installé dans son fauteuil, il m’annonce qu’il étouffe.
Je lui demande avec curiosité ce qu’il étouffe et lui offre spontanément une vieille clé trouvée chez un antiquaire pour l’aider à se mettre en état de découverte amoureuse,: tourne-la doucement à l’endroit de ton corps où tu étouffes et laisse émerger ce qui vient sans te casser la tête. J’entends en écho à l’intérieur de moi: tourne la chevillette et la bobinette cherra.
Nous voilà à l’orée du pré-visible et du merveilleux. Sa réponse bondit de sa bouche comme un lapin: je ne veux pas écouter ce qui vient de moi, c’est ça que j’étouffe. Ça fait trop longtemps que je suis obligé de répondre à ce qu’on attend de moi.
Bip m’a déjà raconté comment il avait été ridiculisé à l’école. Depuis ce temps, pour fuir sa honte et prouver à son entourage qu’il est capable de répondre à leurs demandes, il étouffe lui-même ce qu’il est, vit et veut réellement.
Pour ajouter l’inutile au désagréable, il se tape sur la tête de ne pas être assez bon pour s’en sortir avec les nombreux cours de croissance personnelle qu’il suit.
Après avoir improvisé une chanson sur son conflit intérieur, je l’invite à laisser s’exprimer la part de lui qui étouffe ses élans. Oups, il s’étouffe encore plus tout en forçant du nez pour me répondre. Il se contorsionne comme un bretzel. Si on continue comme ça, on risque d’étouffer son moteur de vie…
Comme de fait, au bout d’un moment, tout ce qu’on arrive à créer ensemble c’est une symphonie de bâillements. Il baille, je baille, il baille aux corneilles, je baille de plus belle…
À moi d’oser aller dans l’inconnu au lieu de l’inciter à le faire. Je fais les yeux doux à l’inconnu et me prépare à danser avec l’imprévu.
Mon mental isoloir en profite pour chigner un peu. Aucune idée de ce qui va se passer ou de ce que ça va donner alors impossible pour lui de contrôler quoi que ce soit et il n’aime pas ça.
Mais je fais confiance et demeure alerte en attendant un signal.
Soudain, Bip me demande si le grand cheval en bois qui est au centre de ma pièce était là la dernière fois. Une impulsion furtive surgit en moi. Je la saisis au vol : oui et il t’attend, depuis longtemps pour galoper, lève-toi et monte dessus!
Il hésite un moment puis va s’assoir à califourchon sur le cheval. Nous voilà tous les deux en cavale, lâchés lousse dans la brousse vivide des mouvements échevelés.
Je me laisse emporter à crier des ti-galops rythmés en l’invitant à suivre mon tempo sur son cheval. Mon rationnel déboussolé court en arrière en criant : aie, aie où est-ce que vous allez comme ça?! Pas le temps de l’écouter. Je me laisse porter par la vie qui nous transporte au-delà de la lourdeur et de la stagnation de tout à l’heure.
Je demande soudain à Bip ce qu’il vit et voit sur son cheval. Aha, aha, aha, je ne suis plus pris dans ma tête, je suis dans mon corps. Ça bouge et j’ai le goût de suivre mon mouvement… Je n’étouffe plus.
Il est content d’avoir retrouvé une part de sa vitalité et de sa liberté et abasourdi des chemins par lesquels on est passés ensemble.
De mon côté, je suis enchantée d’avoir trouvé avec lui la porte d’entrée de son flot créacoeur. Mon audace grandit de fois en fois, ma foi! Pour moi ma Myéline y est pour quelque chose…
Imaginez cette semaine que vous êtes un personnage de conte de fées et que les autres sont aussi des personnages dans votre conte.
Que tout ce qui vous entoure prend vie et vous parle pour vous faire découvrir des trésors qui répondent à ce qui vous tient à cœur et que la magie de la découverte amoureuse peut se passer avec n’importe qui, à n’importe quel moment.
Écoutez, regardez, sentez les signaux que vous recevez de ce qui attire votre attention autour de vous. Puis, tournez votre clé et dites tout bas : tourne la chevillette et la bobinette cherra.
Imaginez qu’une porte s’ouvre sur un monde merveilleux et délicieux insoupçonné.
Quelle attitude, quel regard, quel élan ou geste nouveaux ça vous inspire?
P.S. La magie était au rendez-vous au groupe d’improrelations en fin de semaine : on a utilisé tout ce qu’on vivait pour aimer et créer au-delà de ce qu’on pouvait imaginer et galopé ensemble dans l’univers du Coeur Créateur…
C’est fou de réaliser à quel point on vit les mêmes choses que d’autres! En lisant la première partie de ton texte, jusqu’au cheval, je pensais que tu parlais de moi! 🙂 C’est un beau moment qu’il a dû vivre sur le cheval, merci de te mouiller pour nous sortir de nos noyades, c’est grâce à toi si on réssucite de plus en plus 🙂
S
Merci! C’est vrai, on se ressemble tellement dans nos façons de nous coincer!
C’est quand on accepte de sauter dans l’inconnu, en suivant la trace de ce qui nous touche et nous allume
qu’on découvre notre chemin unique.
Et… c’est là qu’on rejoint le plus les autres…à
P.S. en prenant le risque de se tromper et en dépassant sa peur du ridicule
merci Denise de faire rentrer le « Conte de Fées » dans ma vie. C’est de l’oxygène à l’état pur et ça fait décolle de vieilles habitudes
Bienvenue!
Denise tu es formidable! Merci d’être dans ma vie.
À chaque fois que je te lis, j’ai la larme à l’oeil! Quand je prends le temps d’être présent, tes écrits font vibrer mon intérieur !
« Mon rationnel déboussolé court en arrière en criant : aie, aie où est-ce que vous allez comme ça ?! »
Aujourd’hui c’est ce qui me parle. Combien je trouve difficile de me dégager de ce rationnel insistant qui prend beaucoup de place.
Merci de qui tu es pour moi… l’aide précieuse que j’ai besoin (oui, oui, je l’ai dit!).
Merci! Je suis heureuse que mes écrits aient traversé la barrière de ton mental pour te faire vibrer à l’intérieur.
C’est pour ça que j’écris…
Toi besoin d’aide, voyons donc, es-tu tombé sur la tête? ;0)
LOl, oui tout à fait! Pendant un moment, l’ascenseur est descendu!
Allô Denise,
Je ris aux éclats en imaginant la scène du western « denisien »… tous les deux installés sur le cheval dans ton salon. C’est rafraichissant… ça goûte bon… ça ramène à l’essentiel. Ta folie créatrice est vraiment inépuisable… Dieu merci! Ça donne envie de jouer et d’arrêter de se prendre la tête.
merci
XXX
Oui ça fait tellement de bien de rire et de ne pas trop se prendre au sérieux…
C’est ce que je te souhaite pendant ton voyage!
Salut Denise!!…qu’elle histoire qui vient vibrer mon coeur…me voila surpris à lire un conte ou le protagoniste vient sonner des cloches…plaire aux attentes…
J’y ai pensé quelques peu aujourd’hui et à combien nos explorations créatrices ensemble m’aident à prendre le pouls sur tous ses serrements physiques…merci pour ce beau réçit en ce lundi!! Je vais retourner explorer mes vibrations amoureuses qui me font si peur par moment!!haha
xxx
Carlo
Bienvenue! Rappelle-toi comment ça te fait du bien quand tu suis tes élans amoureux et créateurs sans les trafiquer…
Toute cette belle passion qui se dégage de toi et qui t’allume!
Au pays Rose-Bonbon, l’arbre à paparmanes colore l’enfant d’un bec sucré.
Aux branches de l’arbre, elle cueille des épithètes pour faire rire les mots meurtriers qui lui bruine le coeur.
Elle décore son chapeau de lune des fleurs roses de l’arbre à paparmanes pour se protéger des vents violents qui renverse son estime.
Elle s’adosse à l’arbre à paparmanes, caressant les rainures de son tronc comme les vagues bleuissant son regard mouillé.
Dans son pays Rose-Bonbon, elle peut rire, chanter, virevolter, colorer et se croire princesse. Parce qu’ailleurs, elle traîne un boulet de peurs, de mésestime, de «chu don pas bonne!»
Tire la chevillette, la bobinette cherra… Et le déluge du Saguenay envahit sa petite maison de fée.
Merci pour ce beau conte coloré, paparmané.
Est-ce que notre héroïne pourrait faire le lien entre ses deux pays en faisant chanter ses peurs, virevolter
sa mésestime et en colorant son boulet en rose paparmane pour le sucer jusqu’à ce qu’il fonde sous la langue?
L’ingrédient essentiel? L’amour… comme dans les contes de fées.
Bon matin Denise,
Quelle belle histoire, j’en suis vraiment émue!
Peut-être parce qu’il y a ce côté innocence de l’enfant qui veut juste jouer.
Je vous vois avoir cette joie, sur le cheval… juste d’être là! Et s’amuser!!!
Je m’enveloppe de cette fraîcheur enfantine pour ma semaine, que dis-je…pour tout le temps. (J’aimerais bien)
Je m’en vais jouer avec la vie!
Merci Denise,
Grosse bise
La clé c’est de ne pas trop se prendre au sérieux tout en donnant tout ce qu’on peut.
Bonne semaine!