Vous privez-vous des trésors cachés dans l’ombre?

J’ai longtemps rêvé de gambader éternellement, crinière au vent, dans les champs lumineux de l’amour, la joie, la beauté, la paix…

Je serais passée à côté des trésors cachés dans la moitié de moi que je rejetais car j’ignorais à quel point la rencontre des opposés est nécessaire à toute création amoureuse.

C’est en embrassant ma négativité que j’ai récupéré la manne de vitalité, d’amour et de créativité contenue dans l’ombre de la petite fille modèle migraineuse que j’étais… et que je ne suis plus.

Depuis, j’ai réalisé qu’en voulant éliminer ce qui ne correspond à nos idéaux de perfection, on fait plus de mal que de bien. À soi et aux autres.

La preuve, Hitler visait la pureté de la perfection, les prêtres qui abusent des enfants aussi…

C’est qu’ignorer nos aspects négatifs leur donne les coudées franches pour agir à notre insu.

Tapis dans l’ombre, nos rages, bouderies, fermetures, contrôles, rivalités et narcissismes – au secours! – nous gardent, en dépit de nos efforts et nos succès, insatisfaits, faux, vides, bloqués, prisonniers.

Voici des signes qu’on est prisonniers de notre négativité

– on est bloqués, malheureux, éteints et absôôôlument rien de bon ou de neuf n’est possible

– on n’arrive pas à être là pour soi d’une manière qui nous fait du bien

– on blâme les autres ou on se blâme mais il nous faut un coupable

– tout devient compliqué, on se fait des peurs sans fin et personne ne peut nous aider

– on est incapables de dire non à ce qui ne nous convient pas ou oui à ce qu’on veut

– on n’arrive pas à suivre nos élans et nos inspirations jusqu’au bout

– on n’en a jamais assez, on est toujours insatisfaits, on se sent vides

Quand on est pris là-dedans, la dernière chose à faire c’est de se juger ou se blâmer! On ne fait que nourrir ces oiseaux de malheur et ajouter du négatif au négatif.

Par contre, libérer les richesses qui en sont captives, ne se fait pas les doigts dans le nez!

D’un côté, on refoule et projette ces comportements destructeurs qu’on ne trouve pas beaux et de l’autre on s’y s’accroche comme un voleur à son butin parce qu’ils nous procurent un sentiment de toute-puissance. Hi! Ha!

Avec eux, on croit qu’on peut contrôler la vie, avoir le dessus sur les autres, nier la réalité présente, éviter toute possibilité d’échec ou de rejet, réaliser ses rêves sans se mouiller et fuir notre honte d’être humains, avec nos besoins et nos limites uniques.

Comme me disait un artiste : … ça me permet de ne pas mettre tout ce que je suis dans ce que je fais et de jouer « safe » en accusant les autres de ne pas me reconnaître.

On craint aussi de les laisser aller parce qu’on croit qu’on va tout perdre si on le fait.

On perd seulement leurs crampes et leurs illusions. On peut alors embrasser tout ce qu’on est, plonger dans le vide créacoeur et retrouver notre liberté d’aimer et de créer!

La pratique

La clé c’est d’aborder le pire de soi à partir du meilleur de soi, c’est-à-dire dans une intention créatrice et amoureuse.

Choisissez un conflit, une déception, une impasse qui vous désole ou vous frustre.

Prenez d’abord deux ou trois bonnes  bouffées d’acceptamour.

Dites : je me permets de découvrir du beau, du bon et du nouveau dans ce que je vis de négatif.

Puis, observez avec curiosité l’effet ou le résultat négatif que cette situation ou cette personne produit sur vous. Qu’est-ce qu’elle entrave ou rejette en vous? De quoi elle vous prive?

Assumez cet effet comme si c’était exactement ce que vous vouliez! Contrairement à ce que vous croyez, ça va vous redonner votre liberté de choisir.

Un exemple ? Imaginez que ce qui vous vient c’est : ils m’empêchent d’être reconnu ou aimé ou libre ou en paix ou de réaliser tel rêve.

Dites à plusieurs reprises, en l’assumant et en y mettant tout votre jus :

je ne veux pas me sentir libre ou en paix ou réaliser telle chose…

Fabriquez ou imaginez une pancarte avec ce slogan inscrit dessus. Brandissez-la ! Faites une manifestation en marchant dans votre salon et en scandant ces mots avec fougue.

Acceptez tout ce qui émerge: gestes, émotions, images, mots. Le fou rire est permis. La rage et la peine aussi.

Laissez-les s’exprimer jusqu’à ce que vous sentiez une ouverture ou une libération.

Vous risquez de rencontrer en chemin votre p’tit rien tout nu.

Dites lui Bienvenue car il est la page blanche qui va vous permettre de repartir à neuf, sans nier, trafiquer ou trahir qui vous êtes et ce que vous souhaitez profondément.

Voilà, passez un bon 2 semaines

P.S. La fin de semaine d’Improrelations a été extrêmement fructueuse et riche en couleurs, justement parce que les participants ont eu le courage d’épouser tout ce qu’ils étaient et vivaient, beau ou pas beau, fin ou pas fin, dans une intention créatrice et amoureuse.

Il y a eu beaucoup de rires, de contacts bienfaisants, de larmes et de vérités libératrices, de créations et d’expressions spontanées et bien sûr de l’amour en masse…

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